Jugé ce lundi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, un prévenu en semi-liberté au centre pénitentiaire de Riom a été condamné à six mois de prison ferme.
Samedi 30 mars, il s'est trompé de bus et s'est retrouvé à Châtel-Guyon au lieu de la prison, sur la ligne d'Ennezat. Trop en retard, il a pris la poudre d'escampette.
« J’ai vu que c’était le bus numéro 3. Je n’ai pas lu le reste. J’étais pressé. Je me suis retrouvé à Châtel-Guyon au lieu d’Ennezat ».
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Il faut le savoir, prévient le Clermontois de 33 ans, debout dans le box des prévenus du tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand : le samedi, à la sortie de la gare de Riom, , « un bus n° 3 sur deux seulement va à Ennezat ».
Il se retrouve à Châtel-Guyon
Samedi 30 mars, le détenu au centre pénitentiaire de Riom, en semi-liberté, doit regagner sa cellule avant 17 heures. « Quand je me suis retrouvé à Châtel. J’ai paniqué. Ce n’est plus deux heures de retard mais quatre ou cinq que j’allais avoir. Ça m’a chamboulé psychologiquement ».
Le chauffeur lui propose bien de le redescendre à rien « mais ensuite il fallait attendre deux heures pour un bus pour Ennezat ».
Interpellé le 6 avril
Pour éviter la procédure interne « et de me retrouver au quartier des arrivants », il reprend la direction de Clermont-Ferrand. Le parquet lance un mandat de recherche le 1er avril. L’évadé est interpellé le 6 avril à Clermont-Ferrand.
Il honore des rendez-vous pour trouver du travail
« Il ne se cachait même pas » plaide son avocat. Il passe sa semaine de cavale à honorer ses rendez-vous à Pôle emploi, au service d’application des peines… » Je veux m’en sortir » soutient le prévenu.
Le soir, il dort dans les bâtiments du CHU. Il est suivi là-bas pour des problèmes psychiatriques :
Je suis suicidaire. Celui qui s’est jeté de l’hôpital de Riom, c’est moi. Je voulais en finir
Vingt mentions au casier judiciaire
M.R., le procureur de la République, ne s’attendrit pas une seconde : « Il sait qu’il était en position d’évasion. Sa mesure d’aménagement de peine par bracelet électronique a échoué à cause de problèmes familiaux. Il passe en semi-liberté le 26 mars, il s’évade le 29. Encore une fois, il a bravé l’autorité ! ».
Avec ses vingt mentions au casier judiciaire, l’homme est loin d’être un inconnu pour la justice. Le procureur requiert huit mois de prison ferme et demande un mandat de dépôt.
En défense, Me K, met en avant la personnalité de son client: « Une certaine fragilité, des problèmes de santé, une mère morte quand il a quatre ans… C’est compliqué. »
Le tribunal entend en partie ces arguments et condamne l’évadé à six mois de prison ferme. Et ordonne un mandat de dépôt.
La Montagne
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