La ministre de la Justice et son prédécesseur ont visité la prison parisienne, qui sort de quatre ans de travaux.
Au côté de la Garde des Sceaux Nicole Belloubet, l'ancien ministre de la Justice Robert Badinter, artisan de l'abolition de la peine de mort en France, a « rassemblé », ce vendredi 12 avril 2019, à Paris, ses « souvenirs » lors de l'inauguration de la prison de la Santé rénovée après quatre ans de travaux.
« Je me souviens de la première fois, c'était il y a 67 ans, vous vous rendez compte! », a glissé Robert Badinter, 91 ans, à son entrée dans la maison d'arrêt étrennée en 1867 et rouverte le 7 janvier, dans le XIVe arrondissement de Paris.
« Elle a beaucoup changé »
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En visitant l'établissement au côté de la garde des Sceaux Nicole Belloubet, l'ex-ministre se rappelle de la « mitrailleuse allemande » qui était toujours installée dans la rotonde lors de sa première visite, quand il était tout jeune avocat.
Il découvre ensuite la nouvelle médiathèque, qui porte son nom. « L'autre était plus jolie », lâche Robert Badinter, faisant la moue devant le rayon des bandes dessinées et promettant d'envoyer des livres d'histoire et des romans d'aventure, ce que les détenus « aiment bizarrement ».
Au parloir des avocats, « peint et propre », il se souvient qu'il laissait toujours sur la table un paquet de cigarettes. La dernière visite de Robert Badinter remontait à 2014, avant que la Santé, « complètement en ruine », ne ferme pour travaux.
« Elle a beaucoup changé et pour l'essentiel je ne peux m'empêcher de penser que c'est dans cette cour qu'on guillotinait », a déclaré le défenseur de l'abolition de la peine capitale en 1981.
Téléphone fixe et douche dans chaque cellule
L'institution, qui était devenue le symbole du délabrement des prisons françaises, est « désormais l'une des plus modernes », a souligné Nicolas Belloubet. Elle est la première équipée d'un nouveau système de brouillage téléphonique pour portables, et d'un téléphone fixe et d'une douche dans chaque cellule.
Les détenus sont arrivées progressivement ces trois derniers mois au sein de la maison d'arrêt, qui compte actuellement 630 prisonniers pour 707 places. La moitié des cellules sont dotées de deux lits, pour anticiper toute surpopulation. Un quartier pour radicalisés d'une quarantaine de places doit ouvrir en juin.
7 000 places supplémentaires d'ici 2022
La ministre a rappelé les grands axes de la loi de réforme de la justice...
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