Le « faux docteur » a été condamné à la perpétuité en 1996 pour l’assassinat de sa famille trois ans plus tôt.
Après 26 ans de détention, Jean-Claude Romand, le faux médecin de l’OMS condamné à perpétuité pour avoir tué son épouse, ses deux enfants et ses parents, a obtenu jeudi une libération conditionnelle et devrait sortir de prison avant l’été.
« La liberté conditionnelle a été accordée », a déclaré l’avocat de Jean-Claude Romand, Me Jean-Louis Abad, à l’AFP. « C’est imminent mais sans doute pas aujourd’hui », jeudi, a-t-il précisé.
La décision de la cour d’appel de Bourges doit être mise à exécution avant le 28 juin, selon un communiqué de presse du parquet général.
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Laure Moureu, avocate d’Emmanuel et Jean-Noël Crolet, frères de Florence Romand, et de leur mère, a réagi auprès de « l’Obs » :
« C’est évidemment une grande déception pour mes clients. C’est aussi une grande douleur, comme on peut l’imaginer, puisque cette décision réactive fortement les faits qui se sont produits il y a 25 ans. C’est une décision compliquée à accepter pour eux, surtout après la décision rendue en première instance qui leur avait évidemment donné toute satisfaction. »
Jean-Claude Romand, un procès à la limite du supportable
Cette libération est conditionnée à une « période de placement sous surveillance électronique probatoire d’une durée de deux ans », a précisé Marie-Christine Tarrare, procureure générale de Bourges, dans un communiqué.
A l’issue de ces deux ans, « le condamné sera soumis pour une durée de dix ans à des mesures d’assistance et de contrôle », selon la même source. Le faux docteur, aujourd’hui âgé de 65 ans, devra alors s’établir « en un lieu autorisé par l’autorité judiciaire », s’abstenir d’entrer en contact avec les victimes et les parties civiles et aura interdiction de se rendre dans les régions Ile-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes, précise le communiqué.
Une demande rejetée en février
Pendant plus de quinze ans, le faux « docteur Romand », aujourd’hui âgé de 64 ans, avait menti à son entourage, se faisant passer pour un médecin travaillant pour l’Organisation mondiale de la Santé, avant d’assassiner en janvier 1993, alors que son imposture allait être révélée, son épouse, ses deux enfants et ses parents. Condamné à la perpétuité en 1996, il est libérable depuis 2015, après une période de sûreté de vingt-deux ans.
Le tribunal d’application des peines de Châteauroux avait rejeté sa demande de libération conditionnelle le 8 février dernier...
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