Depuis l'ouverture de l'aile pour les femmes à la prison des Baumettes, en mai 2017, les riverains craquent.
Les détenues crient toute la journée, et jusqu'à tard la nuit. Alors les habitants posent du double vitrage, et surélèvent leurs murs, pour ne plus être dérangés.
Roger n'ouvre jamais ses fenêtres. Même au plus chaud de l'été. Les détenus font trop de bruit, déplore le vieil homme, qui habite en face des Baumettes depuis 45 ans. "J'ai fait poser la clim dans toutes les pièces de ma maison, j'en ai eu pour 3000 euros. _Mais malgré mon double vitrage, mes volets en aluminium, et le son de ma télé, je les entends"_.
J'étendais mon linge, elles m'ont dit : "Elles sont propres tes culottes? Tu veux pas laver les nôtres?"
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Même constat pour Éliane, du collectif des "Voisins des Baumettes". Avant l'ouverture de l'aile pour les femmes, ça allait. Mais depuis deux ans, c'est insupportable. Quatre étages de la prison donnent sur son jardin. "Elles me voient, et elle me parlent. Quand j'étends le linge elles me font des réflexions sur le linge, la plus célèbre étant "Elles sont propres tes culottes? Tu veux pas laver les nôtres?". Les sons se répercutent sur la colline, et les voisins de la prison entendent toutes les discussions entre les détenues.
Les femmes sont doublement isolées
Pour l'association Genepi, qui milite pour le décloisonnement des prisons, pour ouvrir les personnes incarcérées vers le monde extérieur, ces cris ne sont pas étonnant. Vivre en prison, ça finit par taper sur la tête. "D'autant que les femmes sont doublement isolées : elles ont moins d'espaces pour elle dans les établissements, et elles sont vraiment abandonnées par leurs familles. Elles ont bien moins de parloirs." Ce qui pourrait expliquer, selon Claire Lamorte, déléguée régionale, qu'elles crient autant.
Un dispositif anti-bruit doit être posé aux fenêtres de la prison d'ici juillet, pour un coût de 1,5 million d'euros.
France Bleu
Eh non, ce n'est pas une locomotive,
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Digne ustensile d'un mouvement de blocage !
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