Les personnes incarcérées sont en moins bonne santé que la population française, lors de leur entrée en prison. Ceci en raison de leur précarité sociale qui les éloigne de la prévention et de l’accès aux soins.
Dégradation de la santé
Mais faute de moyens, en détention, la santé des personnes se détériore. Ce sujet est l’objet des 20e journées nationales prison qui se déroulent du 15 au 28 novembre à Strasbourg.
Addictions aux drogues et aux médicaments, ennui, violence agie et subie, alimentation pauvre et déséquilibrée auxquels s’ajoutent isolement, absence de soleil et de lumière naturelle, manque d’hygiène, bruit, tout concourt à dégrader la santé physique et psychique des détenus.
« Les familles à l’extérieur ont beaucoup de mal à connaître l’état de santé du détenu, car l’administration pénitentiaire ne communique pas. Et quand les personnes sont incarcérées brutalement en laissant derrière elle lunettes ou dentier, il est très dur de leur faire parvenir » , explique pour sa part Mireille Recous, responsable du pôle prison à Caritas Alsace. Car l’accès aux soins, médicaux ou dentaires, s’il est possible peut être très long. Ainsi, un prisonnier n’a pas intérêt à avoir une rage de dents un vendredi soir…
Les mêmes problèmes se posent en psychiatrie. « Il y a 40 % de personnes avec des troubles psychiatriques en prison, souligne Marie-Madeleine Ott, visiteuse de prison qui dénonce aussi la camisole chimique imposée aux détenus. Sans parler de la toxicomanie et du trafic qui existe dans la prison, notamment en matière d’héroïne. Une drogue « apportée par les familles mais aussi par des circuits installés au sein des établissements ».
L'Alsace
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