mardi 13 octobre 2015

La prison de Laon se barricade

Un mur grillagé de six mètres de hauteur se monte actuellement autour du centre pénitentiaire, ceci afin de limiter au maximum les parachutages.
La nouvelle enceinte se monte actuellement. Une barrière anti-intrusion viendra la compléter.
 
Ce n’est pas le premier établissement à être équipé de ce fameux glacis. Par le terme glacis, l’administration pénitentiaire entend un mur grillagé de six mètres de hauteur. Une barricade qui s’érige peu à peu depuis une quinzaine de jours autour de la prison laonnoise.
 
« La fin des travaux est prévue fin novembre. Ce type d’aménagement est réalisé là où c’est possible », annonce Alain Jégo, le directeur interrégional de l’ administration pénitentiaire. Il explique clairement que cela va servir à limiter voire à faire disparaître les parachutages dans la cour de la prison. « C’est un phénomène assez cyclique mais suffisamment significatif pour que de telles décisions soient prises. À certaines périodes, ces projections s’élèvent à plusieurs dizaines », reprend le responsable.
 
En plus de faire plusieurs mètres de haut, le glacis qui va faire le tour des murs, est situé à plusieurs dizaines de mètres de la paroi. Le grillage sera renforcé et une barrière anti-intrusion devrait empêcher les plus téméraires d’essayer de faire un trou pour pénétrer dans l’enceinte. « Là où ils ont été installés, cela porte ses fruits. Cela empêche considérablement les projections. C’est bien plus difficile de lancer un projectile lorsque l’on se situe à 50 mètres d’un mur, plutôt que quand on est au pied. Si nous le faisons, c’est que nous jugeons cela utile. »
               
Le coût d’un tel aménagement s’élève à 1,3 millions d’euros. « C’est un investissement conséquent que l’administration a débloqué afin d’améliorer la sécurité autour du centre pénitentiaire. » Quant à savoir si des patrouilles seront effectuées entre le mur et le glacis, la réponse est oui, mais avec parcimonie.

« Il pourra y en avoir, ne serait-ce que pour vérifier les installations, mais il n’est pas question de les rendre régulières. Même si c’est la propriété de l’administration pénitentiaire, pour ce qui est de la surveillance, nous avons les miradors qui sont là pour ça, et qui permettent de donner l’alerte, si nécessaire. » Les auteurs de parachutages n’ont plus qu’à bien se tenir, en oubliant peut-être de venir rôder autour de la prison.

Un parachutage avorté de justesse ce week-end

En fin de semaine, le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) traversait la zone police de Laon, lorsque son attention a été attirée par la vive allure d’un véhicule – immatriculé en Ile-de-France – à bord duquel se trouvaient quatre personnes. Les militaires ont procédé à son interception. Le jeune conducteur, âgé de 17 ans et originaire de Paris, a immédiatement reconnu qu’il n’était pas titulaire du permis de conduire. Il conduisait en fait la voiture de la passagère avant, âgée de 20ans et domiciliée dans l’Essonne, elle-même sous le coup d’une suspension de son permis.
Lors de leur contrôle, les gendarmes ont remarqué la présence d’un pochon à l’intérieur de l’habitacle, lequel s’est avéré contenir 30grammes de résine de cannabis. Lors de leur garde à vue, tandis que rien n’était retenu contre les deux autres passagers, le conducteur et la propriétaire de la voiture ont reconnu qu’ils étaient venus à Laon...

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