mercredi 7 octobre 2015

Le gardien de prison coursanais incarcéré à tort reçu par sa hiérarchie à Paris

En cas de faits similaires, n'hésitez pas à déposer plainte et à vous faire accompagner par un avocat... afin de faire condamner TOUS les coupables !
 
Le gardien de prison accusé à tort s'est rendu à la Direction de l'administration pénitentiaire.
Mohamed Bendriss.
 
"Choqué". Le terme vient à l'esprit de toutes les personnes auxquelles Mohamed Bendriss raconte son histoire.
Lui, gardien de prison au centre pénitentiaire de Béziers, accusé en 2010 d'avoir introduit alcool, drogues et téléphone au sein de l'établissement, incarcéré durant cinq mois, suspendu de ses fonctions… avant d'être définitivement innocenté en janvier dernier par la Cour d'Appel de Montpellier.
Or la dernière personne à s'être dite "choquée" par le récit du Coursannais n'est autre que la sous-directrice des ressources humaines de la Direction de l'administration pénitentiaire, qui a longuement reçu Mohamed Bendriss dans son bureau parisien.
"Elle a pris acte de mon innocence, comparant même mon cas à l'affaire d'Outreau, raconte-t-il. Cette reconnaissance m'a touché. Ça m'a fait beaucoup de bien".
 
Oui, mais ça ne suffit pas. "Mes quatre années et demi de salaire ne m'ont toujours pas été versées, et je ne sais toujours pas pourquoi l'Inspection générale des services pénitentiaires ne s'est jamais penchée sur mon affaire. De même, j'attends toujours que Sébastien Prével, l'escroc notoire qui m'avait accusé, soit transféré sur Béziers pour que puisse enfin avoir lieu la confrontation que je demande depuis près de cinq ans".

Toutes ces requêtes, Mohamed Bendriss aimerait aussi les adresser en direct à la Garde des Sceaux. Mais malgré les sollicitations répétées de plusieurs élus audois, Christiane Taubira n'a toujours donné suite à la demande du Coursannais.
"Après ce qui m'est arrivé, ce serait quand même la moindre des choses que le ministère me reçoive à titre symbolique".
Mais au-delà des gestes, Mohamed Bendriss entend désormais que la Justice s'exprime aussi à travers les tribunaux. "On a tenté de m'assassiner administrativement, je veux donc des sanctions pénales à la hauteur du préjudice, lance-t-il. Je ne lâcherai personne : détenus ou fonctionnaires, tous ceux qui ont une part de responsabilité dans cette histoire devront s'expliquer".
La procédure sera sans doute longue… mais l'intéressé s'en moque. Etre accusé à tort pendant quatre ans et demi, ça inculque au moins la patience. 

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