dimanche 15 mai 2016

Belgique - Grève dans les prisons : les militaires débarquent à Mons

La grève se poursuit dans les établissements pénitentiaires du pays après l’impasse des négociations entre les syndicats et le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V). 


Une cinquantaine de gardiens ont manifesté devant la prison de Mons, ce samedi.

Pour pallier l’absence des gardiens, la police et l’armée ont été sollicitées. Ce samedi, 10 militaires ont ainsi débarqué à Mons. Les travailleurs grévistes ont de leur côté mené une action devant la prison.



Pour rappel, la rencontre entre le ministre Koen Geens et les syndicats, ce vendredi, s’est soldée par un constat d’échec. Les syndicats réclament de revenir au cadre de 2014.

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Autrement dit, ils demandent l’engagement de 500 gardiens supplémentaires. Impossible, pour le gouvernement, qui souhaite pour sa part la rénovation et la construction de nouveaux pénitenciers.

« À chaque fois, le ministre botte en touche, il tourne en rond. Il veut ouvrir de nouvelles prisons mais lors des précédentes ouvertures, aucun recrutement n’a été effectué, » insiste Mario Parlapiano, délégué CSC à la prison de Mons.

Ce samedi en début d’après-midi, une nouvelle action de protestation s’est tenue devant la prison de Mons. Celle-ci a été suivie par près d’une cinquantaine de gardiens. « Les agents sont de plus en plus déterminés. Si le ministre ne répond pas à nos revendications, nous irons très loin. En 1998, il y a eu trois mois de grève. Tout le monde est prêt à aller jusque-là, » tonne le délégué. Mardi prochain, les gardiens de Mons devraient se rendre à Bruxelles avec les agents des autres établissements pénitentiaires pour manifester devant le siège du Mouvement Réformateur et devant le ministère de la Justice.

Parallèlement à cela, ce samedi, 10 militaires ont été dépêchés à la prison de Mons, selon le directeur Axel Piers. « En tant que directeur de prison, je n’ai pas de sentiment à exprimer sur la présence des militaires dans ma prison. Je prends tous les coups de main qui peuvent m’être donnés. Les soldats sont là pour nous aider à garantir aux détenus un minimum d’humanité et de dignité. Néanmoins, en tant que citoyen, je me pose des questions… » a commenté ce dernier.

Pour Mario Parlapiano, les militaires n’ont tout simplement rien à faire entre les quatre murs d’une prison. « Surveillant pénitentiaire, c’est un métier ! Même s’ils sont là pour l’humanitaire, les soldats ne savent pas comment réagir face aux mouvements d’humeur des détenus. Qui plus est, ce n’est pas ainsi qu’on trouvera une solution au conflit qui nous occupe. »

La Province

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