lundi 16 mai 2016

Cannabis, ecstasy, argent, portables dans sa cellule... Il prend 18 mois de prison supplémentaires

Déjà incarcéré pour violences aggravées, un Grassois a de nouveau été condamné pour avoir stocké dans sa cellule tout un tas de substances et biens qui n’avaient rien à y faire.

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"Là-haut, c’est pas dehors. Là-haut, c’est pas évident. On m’a forcé à faire ça, je n’avais pas le choix".



Ce "Là-haut" évoqué par Nordine H., c’est la maison d’arrêt de Grasse, située sept kilomètres au-dessus du palais de justice, où il se trouve alors dans le box.

La semaine dernière, ce Grassois de 43 ans, qui purge une peine de trois ans ferme pour violences aggravées, a écopé de dix-huit mois de prison supplémentaires.

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Il avait stocké dans sa cellule tout un tas de substances et biens qui n’avaient rien à y faire. "Je suis en quelque sorte dépassé par les événements... Je ne peux pas parler", martèle Nordine, face au tribunal correctionnel présidé par Marc Joando.

Comme souvent, l’omerta carcérale et la peur des représailles l’emportent sur l’espoir d’une peine adoucie.

À moins, comme le suggèrent les magistrats, que Nordine H. ne soit plus impliqué dans ce petit trafic qu’il ne veut bien le dire...

"EN PRISON, ON TIENT SA LANGUE"

Car sa cellule était bien garnie, lorsque le personnel pénitentiaire l’a inspectée le 25 novembre dernier: 140 cachets d’ecstasy, plus de 100 grammes de cannabis, 1.050 euros en espèces, deux téléphones portables et deux chargeurs USB.

"Un bon petit butin, observe Marc Joando. Les quantités d’argent et de drogue saisies sont relativement inhabituelles dans ce genre de dossier. Ceci laisse à penser qu’il s’agissait d’un minitrafic, organisé depuis une cellule de la maison d’arrêt –ce qui est pour le moins préoccupant."

Nordine H. assure que ce "petit butin" lui a été confié par un détenu, avant la fouille de sa cellule, sur l’air de: "Si tu ne fais pas ça, tu vas glisser!"

Pas question de dévoiler l’identité de ce tiers, donc, malgré l’insistance du représentant du ministère public: "En prison, Monsieur, on tient sa langue".

Me Jean-Michel Aubree, l’avocat de Nordine H., insiste sur les efforts de ce détenu "pour s’en sortir et se réinsérer". Mais le parquet, rappelant ses dix condamnations précédentes, considérant qu’"on ne confie pas ces objets à n’importe qui", requiert un an de prison ferme.

Le tribunal va au-delà, portant la sentence à dix-huit mois.

Nice Matin

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