lundi 17 octobre 2016

Savoie: retour au calme au centre de détention d'Aiton

Les forces de l'ordre ont réussi à ramener le calme dans la prison d'Aiton en Savoie dimanche soir et tous les détenus ont rejoint leurs cellules après un début de soulèvement qui a duré plusieurs heures, a-t-on appris auprès de la préfecture.

"Les équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) (venues de Lyon) ont repris la main et l'incident est clos", a indiqué à l'AFP le sous-préfet de permanence.



Il y a un seul blessé léger mais des dégâts importants sont à déplorer dans deux sections du centre de détention: 50 cellules sont hors d'usage, précise de son côté le procureur d'Albertville, Jean-Pascal Violet, qui a ouvert une enquête pour destruction par incendie.

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"L'autorité judiciaire se prononcera sur les suites envisagées", précise de son côté le ministère de la Justice dans un communiqué.

Dimanche, en milieu d'après-midi, une trentaine de détenus avaient déclenché un incendie depuis une salle d'activité qu'ils occupaient à un étage du bâtiment en "mettant le feu à des matelas", selon le parquet.

Jusqu'à 52 pompiers avaient alors été mobilisés pour procéder au "désenfumage sous pression" du bâtiment, devant "l'inefficacité du système de la prison", selon la même source.

La centre de détention d'Aiton "compte 200 places et n'est pas affecté par la surpopulation", rappelle le ministère.

Le 7 septembre, des incidents avaient déjà éclaté au sein de ce centre de détention quand neuf détenus avaient refusé de regagner leurs cellules après la promenade. Ils avaient cassé un lavabo et un téléphone dans la cour, et mis le feu à des papiers. Il n'y avait pas eu de blessé.

Le 25 septembre, à Valence dans la Drôme, des détenus du centre pénitentiaire avaient refusé de regagner leur cellule pendant quelques heures, après avoir dérobé un jeu de clefs à un gardien et tenté de mettre le feu à des matelas.

Face à la multiplication de ces incidents, le Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS) estime dans un communiqué que "les détenus ne sont pas dupes et ont bien conscience que le manque d'effectifs leur est favorable pour imposer leur loi".

Selon lui, il manquerait 15 à 30 surveillants dans chaque établissement de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le Parisien

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