mercredi 19 avril 2017

Le torchon brûle entre l’administration pénitentiaire et le Genepi

L’administration avait décidé d’amputer de près de la moitié la subvention annuelle de l’association d’étudiants. Le ministre de la justice est intervenu pour faire marche arrière.

Il aura fallu l’intervention du ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas, pour que la direction de l’administration pénitentiaire revienne, mardi 18 avril, sur sa décision de réduire de 42 % la subvention accordée à l’association d’étudiants Genepi (sigle de Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées).


Par un courrier officiel du 10 mars, le directeur de l’administration pénitentiaire, Philippe Galli (qui a démissionné depuis), informait le Genepi de sa décision de réduire à 30 000 euros pour 2017 sa subvention annuelle, au lieu des 52 000 euros des années précédentes.

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Deux raisons sont invoquées : « Une baisse régulière des actions mises en place par les équipes locales de l’association », et des prises de position « en contradiction avec le maintien d’un partenariat loyal, transparent et de confiance ».

Le Genepi, fondé dans les années 1970, n’est plus le groupement des « gentils étudiants de Sciences Po » qui donnent des cours aux détenus.

Si l’association a depuis toujours pris des positions publiques assez virulentes sur la politique carcérale et la condition des détenus, elle a modifié son objet social en 2011. Il ne s’agit plus de « collaborer à l’effort public en faveur de la réinsertion sociale des personnes incarcérées », mais d’œuvrer « en faveur du décloisonnement des institutions carcérales par la circulation des savoirs entre les personnes incarcérées, le public et ses bénévoles ».

Les étudiants refusent de se considérer comme des professeurs et que leurs interventions soient prises comme des cours. Le contenu de certaines formations en détention a donc évolué.

« On ne mord pas la main qui nous nourrit »

Le déclencheur de la crise actuelle est la campagne de recrutement d’adhérents du Genepi. Sur des affiches reproduisant le style des messages des paquets de cigarette on peut y lire : « La prison nuit gravement à la société ». « On ne mord pas la main qui nous nourrit », aurait justifié M. Galli lors d’une réunion, le 7 février, avec les responsables de l’association. Le Genepi y voit une tentative politique de museler la liberté associative...

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1 commentaire:

  1. A la M.A. Dijon, les GENEPIstes ne transmettent aucun enseignement mais se contentent de jouer à des jeux de société avec les détenus qu'ils estiment visiblement bien plus que les surveillants !

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