vendredi 5 décembre 2014

Cahors - Le voleur avait tranché son bracelet électronique

C'est après avoir brandi un couteau en plein Cahors, volé de l'orge et du gasoil, puis brisé son bracelet électronique qu'un homme s'est retrouvé à la barre du tribunal puis derrière les barreaux.
Le Lotois qui comparaissait hier au tribunal de Cahors avait sectionné ce type de bracelet./DDM, archives, Th. Bordas.
 
Trois affaires : vol, détention d'une arme blanche et destruction de bracelet électronique. C'est beaucoup pour un seul homme. Celui-ci, âgé de 29 ans, originaire de Gourdon, puis domicilié successivement à Cahors et Souillac, comparaissait hier à la barre du tribunal correctionnel de Cahors pour ces faits qui lui ont valu une incarcération à la maison d'arrêt de Rodez.

Il y a été reconduit à l'issue de l'audience après avoir écopé d'une peine de 4 mois de prison ferme. La première affaire prend sa source à Cahors. Place Chapou, le 27 août dernier, cet individu alcoolisé était en possession d'un grand couteau de cuisine. Des passants ont aussitôt alerté le commissariat. «À l'arrivée des policiers, vous avez tenté de prendre la fuite», lance Ingrid Guillard, présidente du tribunal, au prévenu qui n'a pas souhaité être assisté d'un avocat. «J'avais ce couteau car on m'avait agressé pour me voler mon téléphone», précise-t-il.

«Évadé pendant 3 jours»

Un mois plus tard, à Loupiac, ce même jeune homme est pris la main dans le sac… d'orge. «Vous avez volé 140 kg d'orge et du gasoil dans la ferme du compagnon de votre mère», lui rappelle la présidente.

Lors des auditions, le voleur présumé s'était justifié : «L'orge, c'était pour mon cheval et le gasoil pour alimenter le groupe électrogène de la barrière du champ qui protège l'animal. Il était entendu avec ma mère que je pouvais me servir.»

Cette accumulation de faits a entraîné son placement sous surveillance électronique.
Il est d'abord hébergé par sa petite amie, à Cahors. Mais le couple bat de l'aile. Le jeune homme s'en va alors à Souillac en prenant soin, au préalable, de sectionner son bracelet électronique. Nous sommes le 14 octobre 2014. «En brisant ce bracelet, vous êtes devenu un évadé pendant 3 jours», lance la présidente. «Oui, mais pendant mon évasion j'ai trouvé un appartement à Souillac», rétorque le prévenu soucieux de démontrer sa volonté d'insertion sociale et d'abandon de l'alcool.
Le tribunal n'y a pas cru.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...