L'incendie dans la prison de Maubeuge (Nord), a des conséquences... à la maison d’arrêt Bonne-Nouvelle, à Rouen (Seine-Maritime), où 98 détenus ont été accueillis. Explications.
Environ 110 gendarmes et 110 policiers, et 129 personnels pénitentiaires, ont pris part à cette opération rare, menée en deux étapes : une première vague d’évacuations dans la nuit de jeudi à vendredi, et une deuxième vendredi après-midi. Les détenus de Maubeuge ont été acheminés vers les prisons de Douai, Annœullin, Sequedin, Bapaume, Amiens, mais aussi Rouen (Seine-Maritime), à la prison Bonne-Nouvelle.
« Ils sont arrivés par bus, sans leurs vêtements »
Des détenus qui ne pourront regagner leur centre pénitentiaire qu’après des travaux prévus pour durer « une quinzaine de jours ». Le centre pénitentiaire de Maubeuge, ouvert en 1990 et situé à 80 km de Lille, comporte une maison d’arrêt avec des prévenus en attente de jugement, et un centre de détention avec des prisonniers en fin de peine. Il ne compte pas de quartier de haute sécurité. Les détenus considérés comme les plus dangereux ont été évacués par fourgons cellulaires, tandis que les autres l’ont été en autocars.À Rouen, on s’inquiète. Selon Johan Prost, du Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS), « 98 détenus de Maubeuge sont arrivés à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen, vendredi 19 décembre 2014. Et ce, pendant les périodes de fin d’année, toujours délicates, notamment au niveau des effectifs. De plus, ces détenus viennent d’un centre de détention très éloigné, en milieu ouvert, et sont placés dans une maison d’arrêt. L’adaptation pourrait poser des problèmes. Ils sont arrivés par bus, sans leurs vêtements », liste-t-il à Normandie-actu.
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