Pour la première fois aux Etats- Unis, des pères en détention ont pu organiser un bal avec leurs filles à la prison de Miami. Une initiative censée les préparer à leur retour à la vie de famille…
Mardi 4 novembre, pénitencier fédéral de Miami (Floride). Treize détenus, parmi les plus privilégiés, enfilent costume, cravate et souliers vernis sur l’air de Dance with My Father, de Luther Vandross pour aller… au bal. Un bal un peu spécial, puisqu’il s’agissait de la première "Daddy-daughter dance", où ils ont eu la chance exceptionnelle de pouvoir danser, pendant deux heures d’affilée, avec leurs filles, âgées de 4 à 18 ans.
Pour l’occasion, une salle de réunion du centre de détention avait été transformée en dancefloor. Condamné à quarante et un ans de prison pour trafic de crack, Ernest Williams, 37 ans, était tellement convaincu de ne jamais revoir les siens qu’il a d’abord refusé cette proposition venue de la direction. Mais la nuit porte conseil : le lendemain, il changeait d’avis. Finalement, cette initiative inédite lui aura permis, comme à ses douze codétenus, de passer un moment festif en compagnie de sa fille de 13 ans et de ses deux jumelles de 9 ans.
"Leurs filles sont leur avenir"
Objectif des autorités locales : préserver un lien entre les taulards et leur famille, en vue d’une réinsertion en douceur, lorsqu’ils sortiront. Et laisser aux pères comme à leurs filles un souvenir auquel se raccrocher. "Nous voulons mettre moins l’accent sur ce qui s’est passé, ce qui les a conduits ici, que sur le genre d’avenir qu’ils peuvent avoir,expliquait aux journalistes un responsable de la police locale.Leurs filles sont leur avenir." C’est le directeur du bureau fédéral des prisons qui s’est chargé de le dire aux intéressées, vêtues elles aussi de leurs plus belles robes pour l’occasion : "Vous êtes une clé du succès pour votre père." Ernest Williams deviendra-t-il, grâce à elles, un prisonnier modèle ? "Je n’ai pas vu mes filles depuis des mois, j’étais tellement heureux de les voir, mais tellement triste de ne pas pouvoir repartir avec elles. Je suis ici au lieu d’être dehors avec ma famille à cause des choix que j’ai faits", a-t-il simplement déclaré.
2,5 millions de détenus
Malheureusement, au-delà du fait qu’Ernest sera un vieillard au moment de sa sortie de prison, la gentille "Daddy-daughter dance" des treize prisonniers de Miami semble dérisoire dans un pays où 2,5 millions de personnes vivent actuellement derrière les barreaux. De quoi prendre au sérieux les confidences récentes du réalisateur John McTiernan (Predator, Piège de cristal, Une journée en enfer…) au magazine Télérama. Libéré en février dernier après avoir purgé une peine de près d’un an de prison pour avoir menti au FBI, le cinéaste en est sorti physiquement et moralement effondré : "En 2015, j’envisage sérieusement de quitter les États-Unis, dont le régime politique est devenu illégal. Nous avons aujourd’hui plus de prisonniers qu’en Corée du Nord, plus de policiers qu’en Allemagne en 1938."
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Pour l’occasion, une salle de réunion du centre de détention avait été transformée en dancefloor. Condamné à quarante et un ans de prison pour trafic de crack, Ernest Williams, 37 ans, était tellement convaincu de ne jamais revoir les siens qu’il a d’abord refusé cette proposition venue de la direction. Mais la nuit porte conseil : le lendemain, il changeait d’avis. Finalement, cette initiative inédite lui aura permis, comme à ses douze codétenus, de passer un moment festif en compagnie de sa fille de 13 ans et de ses deux jumelles de 9 ans.
"Leurs filles sont leur avenir"
Objectif des autorités locales : préserver un lien entre les taulards et leur famille, en vue d’une réinsertion en douceur, lorsqu’ils sortiront. Et laisser aux pères comme à leurs filles un souvenir auquel se raccrocher. "Nous voulons mettre moins l’accent sur ce qui s’est passé, ce qui les a conduits ici, que sur le genre d’avenir qu’ils peuvent avoir,expliquait aux journalistes un responsable de la police locale.Leurs filles sont leur avenir." C’est le directeur du bureau fédéral des prisons qui s’est chargé de le dire aux intéressées, vêtues elles aussi de leurs plus belles robes pour l’occasion : "Vous êtes une clé du succès pour votre père." Ernest Williams deviendra-t-il, grâce à elles, un prisonnier modèle ? "Je n’ai pas vu mes filles depuis des mois, j’étais tellement heureux de les voir, mais tellement triste de ne pas pouvoir repartir avec elles. Je suis ici au lieu d’être dehors avec ma famille à cause des choix que j’ai faits", a-t-il simplement déclaré.
2,5 millions de détenus
Malheureusement, au-delà du fait qu’Ernest sera un vieillard au moment de sa sortie de prison, la gentille "Daddy-daughter dance" des treize prisonniers de Miami semble dérisoire dans un pays où 2,5 millions de personnes vivent actuellement derrière les barreaux. De quoi prendre au sérieux les confidences récentes du réalisateur John McTiernan (Predator, Piège de cristal, Une journée en enfer…) au magazine Télérama. Libéré en février dernier après avoir purgé une peine de près d’un an de prison pour avoir menti au FBI, le cinéaste en est sorti physiquement et moralement effondré : "En 2015, j’envisage sérieusement de quitter les États-Unis, dont le régime politique est devenu illégal. Nous avons aujourd’hui plus de prisonniers qu’en Corée du Nord, plus de policiers qu’en Allemagne en 1938."
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