mardi 30 décembre 2014

Fin comédien, le détenu hospitalisé à Marseille tente de s'évader

Les syndicats réclament un médecin de garde la nuit aux Baumettes
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Qui sait, peut-être verrons-nous apparaître, le soir de la cérémonie des Césars, le visage de ce détenu de 36 ans, briguant la récompense du "meilleur espoir masculin" ! Si cette éventualité semble peu probable, c'est davantage à cause des longs mois de prison qui lui restent à purger que par manque de talent.

Dimanche en fin de soirée, cet homme a soudainement fait appel à un surveillant, lui faisant part de maux de ventre très douloureux. "Là, le surveillant en réfère à son supérieur qui lui-même fait passer le mot à l'officier de garde qui décide d'appeler les marins pompiers", détaille Jérémy Joly, secrétaire local du syndicat des surveillants. Craignant sans doute des complications, les marins ont alors pris la décision de transporter le détenu vers l'hôpital Nord. Sur place, profitant de la demande d'un médecin de désentraver le patient pour l'examiner au mieux, le détenu a tenté de filer en bousculant un agent pénitentiaire. Un autre est parvenu à le rattraper mais s'est blessé aux deux poignets et à un genou dans l'interpellation.

"C'est difficile, même pour les pompiers, de faire la différence entre de vraies douleurs et de la comédie. C'est bien pour cela que nous réclamons depuis des années la mise en place d'un médecin de garde qui pourrait analyser le cas du patient et ordonner ou non son hospitalisation", poursuit Catherine Forzi, du syndicat Force ouvrière. Car à raison d'une à quatre hospitalisations par nuit, les risques se multiplient pour les surveillants qui interviennent par escortes de trois, parfois même de deux seulement.

"Ils peuvent très bien prévenir leurs proches avant de simuler"

"Ce sont des situations très délicates pour les agents qui ne sont absolument pas armés, qui n'ont aucun moyen de se défendre face à une éventuelle attaque de complices. Le détenu est entravé certes, mais on sait bien que beaucoup de téléphones circulent alors ils peuvent très bien prévenir leurs proches avant de simuler, assure le syndicat SPS. Il est même arrivé que les familles ou des proches du détenu en cours de transport soient déjà sur place, à l'entrée del'hôpital, à notre arrivée !"

Avec une à quatre sorties par nuit en moyenne, et même si le nombre de tentatives d'évasions n'est paradoxalement pas exponentiel, cette solution reste la seule façon de se lancer dans une cavale.

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