mercredi 3 décembre 2014

Gradignan : les surveillants de la maison d'arrêt dénoncent une montée de la violence

Les personnels du centre pénitentiaire de Gradignan sont rassemblés ce mercredi matin devant leur établissement, en signe de soutien à leurs collègues agressés. 10 surveillants ont été violemment pris à partie par des détenus ces quinze derniers jours. Les syndicats dénoncent le "laxisme" de la direction. 
                               
La maison d'arrêt de Gradignan  

Les surveillants de la maison d'arrêt de Gradignan sont rassemblés ce mercredi matin  devant les portes de l'établissement, à l'appel de l'Intersyndicale UFAP/CGT et FO. Ils veulent dénoncer la recrudescence des tensions au sein du centre pénitentiaire.

Dix surveillants ont été agressés par des détenus ces deux dernières semaines, dont cinq pour la seule journée de jeudi dernier . Un gardien notamment a été sérieusement blessé, et son agresseur mis en examen. Les auteurs présumés de deux autres agressions ont été transférés vers les centres d'Angoulême et de Mont-de-Marsan.

Les syndicats mettent directement en cause leur directeur qui selon eux, serait trop laxiste, et n'appliqueraient pas des sanctions disciplinaires à la hauteur de la gravité des faits.ILs demandent donc le départ du chef d'établissement
"Notre direction manque d'autorité, elle n'applique pas toutes les sanctions disciplinaires. Les détenus se sentent impunis, et ont l'impression de pouvoir faire tout ce qu'ils veulent" Cédric Lassaigne, délégué CGT
Pourles syndicats, le climat de plus en plus tendu au sein de l'établissement a des répercussions sur les conditions de travail
"Les collégues sont stressés, ils sont fatigués physiquement et moralement. Ils souffrent de ne pas être considérés. Certains sont proches du burn-out.'" Bruno Maurille, délégué UFAP/UNSA à la maison d'arrêt de Gradignan
"Il faut que la direction prenne enfin ses responsabilités"   Bruno Maurille, délégué UFAP/UNSA à la maison d'arrêt de Gradignan
 
Du côté de l'administration pénitentaire, on répond que l'émotion est légitime, car les agressions ont été particulièrement violentes, mais qu'il n'y a aucune raison de remettre en cause la direction

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