Plusieurs surveillants ont été agressés la semaine dernière par des détenus. Voilà plusieurs fois que le personnel, via ses représentants syndicaux notamment, tire la sonnette d'alarme.
Voilà plusieurs fois que le personnel, via ses représentants syndicaux notamment, tire la sonnette d'alarme sur la situation du centre pénitentiaire d'Aix-Luynes.
La semaine dernière, plusieurs événements malheureux ont confirmé les craintes : mercredi, un détenu déjà connu pour des agressions sur des surveillants, et passé par une quarantaine d'établissements, aurait agressé deux agents, dont l'un a une dent cassée, est-il rapporté. "Il avait été signalé la veille, qu'il fallait envisager un transfert d'urgence pour ce détenu", indique une source. Incarcéré en quartier disciplinaire, ce détenu aurait agressé les agents au moment de la réintégration après la promenade. Agression qui a entraîné, dès le lendemain, une réaction solidaire : l'appel du matin a été retardé.
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En fin de semaine, un autre surveillant de Luynes a été agressé au niveau des promenades, vraisemblablement parce qu'il aurait déclaré à un détenu que celui-ci n'avait rien à faire là. Réponse : un coup de poing au visage. Et vendredi, au moment des mouvements pour entrer et sortir des douches, un autre prisonnier aurait frappé un surveillant, estimant, selon une source, que le mouvement n'allait pas assez vite à son goût entre les douches et sa cellule. Voilà pour les faits de la semaine dernière.
Plus de détenus que de cellules
De quoi considérer, de sources syndicales, que "la situation commence à devenir très, très tendue. Les surveillants font le maximum pour que les choses se passent bien, ils font énormément d'heures, ils enchaînent les services mais c'est très chaud". Prévu, sur le papier, pour héberger quelque 700 détenus, l'établissement pénitentiaire d'Aix-Luynes est à 900 actuellement. Ce qui est... un soulagement, puisque la barre symbolique (pas seulement) des 1 000 détenus, a été atteinte plusieurs fois dernièrement. "Il y a actuellement une centaine de matelas au sol", précise-t-on.
Ce week-end, des interpellations ont eu lieu, après des projections d'objets depuis l'extérieur.
Du côté de l'administration pénitentiaire, on prend très au sérieux ces inquiétudes et on essaie d'y apporter des réponses. Avec les moyens dont on dispose, s'entend.
"Luynes n'est pas laissé à l'abandon"
"Depuis un certain temps, la situation est tendue et nous le savons, confie Olivier Coppolani, secrétaire général à la direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille. Nous sommes confrontés à des difficultés en cascade, générées par le nombre de détenus." La semaine dernière, plusieurs dizaines ont quitté la maison d'arrêt...
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