Il n’a pas trop réfléchi, Romaric André, 20 ans, quand, le 2 mars dernier, alors qu’il venait de bénéficier de sa première permission de sortie depuis 3 ans et qu’il était libérable en juillet, il n’a pas réintégré le centre de détention d’Ecrouves.
La cavale a duré plus d’un mois. Il a été interpellé à Langres, où réside sa mère.
« A la base, je ne voulais pas m’évader. En fait, c’est ma copine, qui m’attendait à la sortie ce jour-là, qui m’a dit que ma mère avait des problèmes de santé. Je lui ai donc demandé de me conduire chez elle. »
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Romaric n’y va pas dès le premier soir - « je savais que les gendarmes allaient passer » - mais les jours suivants. Il s’octroie aussi un peu de bon temps. « Oui, je suis allé en Espagne, avec des copains, et puis deux jours au ski… ». Les gendarmes lui mettront la main dessus, au lendemain de huit nouveaux délits commis en Haute-Marne…
Romaric est donc rapatrié illico à Ecrouves. Placé au quartier « Arrivants », il réclame son paquetage. « J’ai alors vu qu’il me manquait des choses. Mais je le savais déjà. Quand j’étais dehors, j’avais en effet contacté des détenus par téléphone ou sur Facebook (!). Ils m’avaient dit que mes affaires étaient restées à un moment dans la coursive et que tout le monde s’était servi. »
Romaric entre alors dans une rage folle, insulte, menace de mort les surveillants. Il est transféré au quartier disciplinaire. Non sans mal. Un agent de l’administration pénitentiaire doit en effet se munir d’un bouclier pour assurer la sécurité des surveillants. « Il a alors pris un crachat dans le visage », souligne Me Desmet, l’avocate des fonctionnaires.
« Ce n’était pas un crachat mais des postillons », assure, peu crédible, Romaric depuis le box.
« Ce crachat était en fait le final de ce véritable feu d’artifice », note, ironique, la représentante du parquet. « Cette impulsivité est réellement très inquiétante. Le prévenu allonge sa détention à cause de sa propre attitude. » Elle requiert un an ferme et le maintien en détention...
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