Le seul suspect des attentats du 13 novembre, à Paris, à avoir été capturé vivant a invoqué son droit au silence devant le juge.
Un choix motivé par la vidéosurveillance à laquelle il est soumis, 24 heures sur 24, dans sa cellule de Fleurt-Mérogis, selon son avocat Franck Berton.
Mais le dispositif a été validé par la Cnil, selon RTL.
La puissante Commission nationale informatique et liberté (Cnil) a entériné ce traitement exceptionnel... et l'a même élargi à d'autres détenus, tous ceux dont l'évasion ou le suicide pourraient avoir un impact important sur l'ordre public.
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Un "Loft" carcéral ?
Mais il faudra que le ministre de la Justice motive une telle demande par écrit, et la surveillance sera valable pour une durée de trois mois, renouvelables. Les images seront conservées un mois maximum.
Interrogé par RTL, l'avocat Henri Leclerc, ancien président de la Ligue des droits de l'homme, s'interroge sur ce "Loft" carcéral: "Si c'est pour éviter que les gens ne se suicident, pourquoi conserver les données ? Il ne faut pas oublier que le prisonnier a droit à sa dignité et qu'il a une vie privée. C'est ce que dit la Cour européenne des droits de l'homme". Des droits visiblement balayés par la Cnil...
Bien Public
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