Cette jeune femme de 23 ans fera six mois de prison de plus pour avoir mis le feu à la couverture de son lit, alors qu’elle était en quartier disciplinaire.
Cheveux rasés sur les côtés, épaules larges mais visage fin, tenue de sport et allure de caïd. La jeune femme qui se tient debout, entre trois agents de l’administration pénitentiaire, n’en dira pas plus : « J’ai mes raisons. » Nous ne saurons pas pourquoi elle a mis le feu, avec des allumettes, à la couverture de son lit, le samedi 7 mai à 20 heures.
Elle était dans le quartier disciplinaire après avoir, le 1er mai, cassé une vitre et la télévision de sa cellule. Hébergée dans un foyer d’accueil à Lille, elle est arrivée à Valenciennes après être passée à Dunkerque, Rodez et Montpellier.
« J’ai écrit deux fois à ma mère, sans nouvelles »
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Son casier judiciaire fait mention de violences avec port d’arme, de stupéfiants, de vol, de conduite sans permis, de non-assistance à personne en danger. Elle n’a plus de contact avec son père, est amoureuse d’une fille incarcérée à Rennes. Elle souffre d’hyperthyroïdie mais refuse tout traitement. Le psychiatre qui l’a vue a écrit qu’elle était une marginale asociale, impulsive, « dans la toute-puissance ». Elle n’a jamais eu de visite, à la prison de Valenciennes. « J’ai écrit deux fois à ma mère, sans nouvelles. »
« Elle est en grande souffrance, a plaidé son avocate. Elle a commis une infraction le lendemain de son anniversaire. J’aurais aimé avoir un peu plus de temps pour parler avec elle. Il faut prendre en compte son silence. »
Elle s’est simplement contentée d’un « je suis désolée », court mais sincère. Elle a été condamnée à six mois de prison ferme. « Faites-vous soigner, lui a conseillé le président du tribunal, sinon on va se revoir, on rajoutera des mois. Vous ne vous en tirerez pas. »
La Voix du Nord
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