Après avoir parlé d'un secteur "sinistré" il y a de cela plusieurs semaines, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas vient d'annoncer le déblocage d'une aide de 107 millions d'euros.
Quelques mois à peine après sa prise de fonction au poste de ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas avait dressé un sombre constat sur son ministère : "Dans un souci de vérité et de transparence, il faut reconnaître que la justice est à bout de souffle.
Le ministère n’a plus les moyens de payer ses factures. D’ailleurs, la direction de l’administration pénitentiaire a 36 millions d’euros de factures impayées pour des hospitalisations de détenus. Voilà la réalité. Celle d’une vraie situation de sinistre."
Urvoas : 107 millions d'euros pour recrédibiliser la justice
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Et alors que l'Assemblée nationale s'apprête à examiner le projet "Justice au XXIe siècle", le ministre Urvoas a confié à nos confrères de Ouest-France qu'a été débloquée une enveloppe de 107 millions d'euros pour redonner des couleurs à la justice française. Quant à l'utilisation qui va être faite de cette aide, Jean-Jacques Urvoas en fait le détail :
"41 millions vont financer les frais de justice. La plupart de nos prestataires, experts, associations, laboratoires d’analyses, sont payés, au plus tôt, à quatre mois. À la fin de l’année, je souhaite que ce délai soit réduit à deux mois. Il y va de la crédibilité de l’institution. 27 millions serviront au fonctionnement des juridictions. Nous allons par exemple déployer le service d’accueil unique du justiciable dans les tribunaux (TGI et TI)."
Divorce sans juge : le ministre appelle au "pragmatisme"
Enfin, "18 millions sont dédiés à l’immobilier pour accélérer les travaux déjà prévus et anticiper ceux de 2017. Notamment à Rennes et au Mans dans l’Ouest. Enfin, 21 millions serviront à améliorer notre réseau informatique."
Ajoutons que le ministre de la Justice a également été appelé à s'exprimer sur son amendement déposé il y a peu pour des divorces prononcés sans la présence de magistrat. Et M. Urvoas d'avoir confirmé sa vision : "Soyons pragmatiques. L’an passé, 54 % des divorces prononcés l’ont été par consentement mutuel. Dans 99,9 % des cas, les juges ont simplement homologué le travail des avocats. On peut donc supprimer cette étape. En revanche, je souhaite que chaque conjoint ait un avocat. Cela me paraît plus protecteur pour chacune des parties".
24Matins.fr
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