Manque de moyens, manque de reconnaissance.Les agents du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) chargé de la réinsertion des détenus en ont assez.
Même si leur statut les empêche de faire grève, ce matin,ils ont distribué des tracts à Nancy, pour que leur malaise soit compris.
Acteurs de la prévention de la récidive, leur mission est de suivre les condamnés en milieu fermé ou en milieu ouvert. Eux, ce sont les SPIP, des agents des services pénitentiaires d’insertion et de probation.
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" On est vraiment les travailleurs de l’ombre de la pénitentiaire, qui mise tout, dans la communication, sur la réinsertion et la prévention de la récidive, sauf qu’on est les seuls personnels à suivre absolument tous les condamnés en France et on est les seuls à ne pas être valorisés ".(Flore Dionisio, Conseillère pénitentiaire CGT - SPIP)
" On est les oubliés même de l’opinion publique, au final très peu de personnes nous connaissent, on fait uniquement la une des gros titres quand il y a des affaires médiatisées mais c’est au quotidien qu’on est vraiment oubliés, on a besoin de monde ".
(Malaury Louis, Conseillère pénitentiaire SNEPAP - FSU)
Ils sont 170 environ en Lorraine, 4500 en France pour 103 services, des agents qui estiment être délaissés par leur administration. Aussi, pour expliquer leur situation : distribution de tracts ce matin à Nancy. Procureur et avocats n’y ont pas échappé.
" Je comprends totalement leur mouvement parce qu’ils ont réellement un besoin de moyens pour réaliser les missions qui leur sont confiées par la loi et qui sont de plus en plus importantes et dans la finalité éviter la récidive, et leur action est primordiale à cet égard ".
(Rémi Stéphan, Avocat)
" Si on ne fait rien, on n’obtient rien. Petit à petit, on arrivera peut-être à avoir une amélioration, c’est-à-dire plus de personnel pour améliorer la qualité des suivis, ça signifie aussi une reconnaissance dans le métier en lui-même puisqu’on l’a vu récemment, tous les personnels de l’administratio pénitentiaire ont été revalorisés sauf les conseillers d’insertion et de probation, donc effectivement, pour l’instant, on est les oubliés ".
(Philippe Leibrich, Conseiller pénitentiaire Strasbourg)
Dans l’espoir d’être entendus, une manifestation nationale est prévue à Paris le 10 mai prochain.
France 3
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