Le Père Noël, le sapin, les cadeaux, les repas en famille… Pour beaucoup, les fêtes de fin d’années signifient retrouvailles entre tous les membres d'une famille. Et en prison alors ?
Noël et la fin d'année, c’est une période particulièrement difficile pour les 69.000 détenus de France, même si des efforts sont faits. L'administration pénitentiaire augmente par exemple le nombre de produits que les détenus peuvent acheter.
Des sapins sont installés à l'entrée des quartiers. Le Secours catholique fait de nombreux aller-retour avec ses traditionnelles boîtes de chocolats et son papier à lettres.
Une heure au parloir
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Mais ce que les détenus attendent le plus en ces périodes de fêtes, c'est la visite de leur famille, de leurs amis. Monique et Elodie viennent rendre visite à un membre de leur famille au centre de détention de Muret et elles apportent du chocolat, des fruits secs, des cartes de vœux des amis et de la famille. « Le plus important c’est de partager un moment ensemble, si en plus on peut leur amener quelque chose pour Noël c’est encore mieux », explique Elodie.
Des visiteurs qui viennent parfois de très loin : Tarn et Garonne, Gironde et même du Var. C’est le cas de Sylvie. Elle a 44 ans et elle a fait près de 500 kilomètres pour passer un moment au parloir avec son compagnon. Cela fait 5 ans qu'il est incarcéré à Muret pour avoir violemment agressé quelqu'un.
Pour ce couple, cette visite en période de Noël c’est un moment particulièrement émouvant « Ça fait resurgir beaucoup de choses. C’est une journée de paix, d’amour et on aimerait être ensemble, dehors, raconte la Varoise. Le plus beau cadeau c’est de pouvoir passer ce moment ensemble. J’ai attendu toute la semaine. »
Maisons d'arrêt / centres de détention : des situation différentes
Cette période de fête de fin d'année est aussi synonyme de moments plus calmes dans le milieu d’une prison explique Laurens Maffre, secrétaire régional de l'UFAP UNSA, syndicat majoritaire de l'administration pénitentiaire.
« Il y a un peu plus de parloirs que sur le reste de l’année. On laisse un peu plus de temps avec les familles. On est aussi plus indulgent, avec les enfants qui crient et qui font des bêtises par exemple. Quand ça fait dix que vous côtoyer un détenu, vous le connaissez mieux et du coup vous faites plus confiance, même si on reste vigilant.
Une situation bien différente à celle de la maison d'arrêt de Seysses à quelques centaines de mètre de là...
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