La nouvelle avait choqué le monde : l'Etat de l'Arkansas, dans le sud des Etats-Unis, devait exécuter huit condamnés entre le 17 et le 27 avril.
Les prisonniers viennent toutefois de bénéficier d'un sursis, après la décision d'une juge fédérale de suspendre leur exécution.
La juge Kristine Baker a estimé excessives ces exécutions à la chaîne et reconnu le bien fondé des plaintes des condamnés qui contestent un mode d'exécution par injection qui pourrait être terriblement douloureux, comme l'ont prouvé certains cas dans le passé.
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L'une des substances utilisées pour plonger dans l'inconscience le condamné s'est en effet montrée parfois inefficace. En outre, cet anxiolytique est de moins en moins accessible aux prisons américaines, les laboratoires pharmaceutiques qui les fabriquent refusant, pour des raisons d'éthique, de le leur vendre.
Les réserves de l'Arkansas allant atteindre leur date de péremption à la fin du mois, le gouverneur avait décidé d'accélérer le rythme des exécutions, les premières en douze ans. Il avait souligné que les condamnés avaient commis des meurtres odieux et que les familles des victimes attendaient que justice soit faite. La procureure générale de l'Arkansas, déplorant la décision de la magistrate, va très probablement faire appel.
L'Union européenne et de nombreuses organisations telles qu'Amnesty International avaient demandé une commutation de peine. Réponse du gouverneur : quelle différence cela aurait-il fait si les exécutions avaient été réparties sur 4 ou 6 mois ?
RFI
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