lundi 3 septembre 2018

Le « tireur de Libé » condamné à 25 ans de prison jugé en appel ce mardi

Les images avaient choqué la France. Le périple armé, dans la capitale, d’Abdelhakim Dekhar en novembre 2013 lors duquel il avait grièvement blessé un assistant photographe de Libération avait valu à cet individu, en première instance, une peine de 25 ans de réclusion criminelle. 


Il va tenter, ce mardi, devant la cour d’appel de l’Essonne de réduire sa peine.



Désormais surnommé le « tireur de Libé », il est jugé, ce mardi 4 septembre, pour des faits de tentatives d’assassinat, enlèvement et séquestration. Il y a cinq ans, son attaque avait fait trembler pendant cinq jours Paris et ses alentours en novembre 2013.

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Armé d’un fusil à pompe, il avait tenté de s’en prendre à des journalistes chez BFMTV, puis avait tiré sur un assistant photographe dans le hall du journal Libération, avant d’ouvrir le feu devant la Société Générale à La Défense et de prendre brièvement en otage un automobiliste. Une vaste traque avait alors été lancée pour retrouver l’auteur de ces attaques.

Arrêté grâce à un témoignage décisif

Le 20 novembre, grâce au témoignage de l’homme qui l’hébergeait, il avait été interpellé dans un véhicule garé dans un parking de Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine, près de Paris. Le suspect était à moitié inconscient, après la prise de médicaments laissant penser à une tentative de suicide. Fin 2017, la cour d’assises de Paris l’a condamné à 25 ans de réclusion criminelle, après neuf heures de délibéré. Une peine « excessivement lourde » vu qu’« il n’y a pas eu mort d’homme », avait réagi son avocat Hugo Lévy, en faisant appel.

Sollicitée pour ce nouveau procès, où Abdelhakim Dekhar, 52 ans, déjà condamné dans un dossier criminel encourt la perpétuité, la défense s’est refusée à tout commentaire.

Verdict le 13 septembre

En première instance, il avait assuré vouloir « intimider », pas tuer. Il souhaitait « scénariser » son suicide et espérait « une mort romantique » sous les balles de la police, avait-il juré. Dans le box, Abdelhakim Dekhar avait mis sa dérive sur le compte de problèmes familiaux : la séparation d’avec ses enfants car sa compagne l’accusait de violences, la mort de son frère...

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