Les personnes placées en détention préventive pourraient ne plus passer par la case prison. C'est en tout cas l'idée de la détention préventive à domicile, une sorte d'assignation à résidence comme elle existe dans d'autres pays. Mais avec une spécificité: la surveillance par GPS.
L'idée était dans l'air depuis quelques mois, elle entre aujourd'hui dans sa phase d'essai. Dès la mi-septembre, 10 juges d'instruction vont tester la détention préventive à domicile.
Le système fonctionne comme la surveillance électronique classique. À une exception près, explique Pedro Ferreira Marum, directeur du Centre national de surveillance électronique : "La surveillance électronique de détention préventive se fait avec un bracelet et un GPS, ce qui permet de pouvoir localiser la personne en permanence puisqu'elle doit rester chez elle. On la localise à son domicile et quand elle doit se déplacer pour aller au tribunal, nous pouvons suivre les mouvements, c'est la grande différence par rapport à une surveillance électronique classique".
Objectif: faire des économies. Mais surtout désengorger les prisons belges aujourd'hui surpeuplées, indique la ministre de la Justice Annemie Turtelboom : "Le but est d'avoir suffisamment de possibilités, pas seulement enfermer les gens dans des prisons mais les contrôler. Et on pense que ça peut avoir une plus-value si un juge d'instruction prend la décision".
Si la phase de test est concluante, la détention préventive à domicile pourrait être étendue à tout le pays dès le 1er janvier 2014.
RTBF
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