mardi 11 octobre 2016

Beauvais : la lutte s’organise contre les nuisances sonores de la prison

« Concernant les nuisances de la prison de Beauvais, la mairie est votre alliée. Si cette histoire doit se terminer devant le tribunal, on ira devant le tribunal avec vous ». 


Le message est fort de la part de Franck Pia (UDI), le premier adjoint de Beauvais, devant une cinquantaine de riverains de la prison, réunis ce lundi soir à la mairie.



Sa cible : l’Etat, propriétaire de la prison mais absent de cette réunion de concertation. Il faut dire que les riverains sont exaspérés par les cris, la musique ou encore les « parloirs sauvages » des prisonniers et de leurs proches.

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La création de l’association Riverains de Beauvais, il y a quelques semaines, est un élément important. « Vous pouvez maintenant agir de façon juridique, souligne l’élu. C’était impossible quand vous n’étiez qu’un collectif. Là, vous pouvez interpeller le préfet. ».

Parce que depuis dix mois, l’Etat semble faire la sourde oreille devant les réclamations des riverains et de la ville. « Nous avons fait réaliser des constats d’huissier et nous alertons le préfet tous les quinze jours, regrette Franck Pia. Nous n’avons pas de réponse. On a le sentiment que les services de l’Etat se disent que c’est une période d’acclimatation à passer. Ils ne sont pas convaincus des nuisances ».

D’autant que lors de la visite du quartier par les représentants de la préfecture, mi-juillet, le silence régnait. « Il y a eu forcément des consignes passées à l’intérieur de la prison, affirme Christian Pautauberge, président de l’association. Le lendemain de la visite, c’était de nouveau l’enfer. Nous n’avons pas eu accès à l’étude acoustique, à croire qu’elle n’a jamais été faite ».

N’ayant pas la réponse, Franck Pia a confirmé que seul l’Etat « pouvait lancer cette étude ». « Si nous la faisions, ses résultats n’auraient pas plus d’impact que les constats d’huissier, regrette-t-il. Et j’ai l’impression que l’Etat préfère le déni peut-être par peur du résultat ou par manque de moyen. Parce qu’après, il faudra payer pour réparer les dégâts ».

Une demande de rendez-vous avec les riverains devrait être formulée prochainement par la préfecture. « Nous irons avec vous, promet la ville. Les courriers étaient une première étape, les dépôts de plainte, la deuxième. Nous verrons comment le préfet réagit. Si ça n’avance pas, nous nous rapprocherons de nos juristes ».

Le Parisien

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