mercredi 12 octobre 2016

Fouille générale dans une prison guadeloupéenne

Une fouille générale" a eu lieu à la maison d'arrêt du centre pénitentiaire de Baie-Mahault, lundi, donnant lieu à la saisie de dizaines d'armes artisanales, de téléphones portables, et de la drogue, a-t-on appris auprès de la préfecture de la Guadeloupe. 

Fouille générale dans une prison guadeloupéenne

La Préfecture indique, sur son site internet, que cette fouille, des "cellules de la maison d’arrêt du centre pénitentiaire", qui a duré toute la journée, "a mobilisé 60 agents de l’administration pénitentiaire et 110 gendarmes", parmi lesquels "des gendarmes mobiles, le groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), la brigade cynophile ainsi que des gendarmes de la brigade de Baie-Mahault".



"Cette opération rentre dans le cadre des actions que nous menons sur l’ensemble de l’archipel contre la délinquance", a expliqué Jacques Billant, le préfet, sur place, ajoutant "elle fait suite également aux agressions envers les personnels et entre détenus. Les personnels de l’administration pénitentiaire exercent une mission de service public difficile. Ils doivent la remplir en toute sécurité."

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"155 armes artisanales, 80 téléphones portables, 1 kg d'herbe, de la résine de cannabis, de la cocaïne, des amphétamines, de l'ecstasy et du crack" ont été saisis et "des poursuites judiciaires sont prévues contre leurs détenteurs", indique la préfecture sur son site Internet.

Au total, ces fouilles ont concerné : "120 cellules, 450 détenus", a précisé M. Billant, qui rappelle que les détenus profitent de "projections" depuis l'extérieur de la prison.

Des filets anti-projection ont été mis en place dans le passé. Cette fouille "inédite en Guadeloupe" d'après l'un des acteurs présent sur le terrain, fait suite à plusieurs agressions et faits marquants survenus ces dernières semaines en Guadeloupe.

Un détenu de la prison de Baie-Mahault avait ainsi été condamné, le 2 septembre, en comparution immédiate, à 5 ans de prison ferme avec maintien en détention par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, pour avoir agressé un agent du centre pénitentiaire, qu'il avait poignardé "avec un pic artisanal" le 29 août.

Une procédure était par ailleurs en cours à l'encontre d'un autre détenu pour "des attouchements sexuels" sur une "collègue féminine" avait indiqué à l'AFP Patrick Damas secrétaire régional de l'UFAP UNSA qui dénonçait alors "une situation explosive" dans les prisons guadeloupéennes. L'intersyndicale s'était mobilisée le 6 septembre pour demander notamment une "amélioration des conditions de travail" et le transfert de certains détenus.

Deux détenus avaient aussi réussi à "monter sur le toit" de la prison, début octobre, pour exprimer "des revendications", nécessitant l'intervention des gendarmes, d'après M.Damas, qui s'était exprimé alors dans les médias locaux.

D'après le syndicat, le centre pénitentiaire de Baie-Mahault accueille "environ 700 prisonniers pour 450 places" et celui de Basse Terre, "environ 250 détenus pour 150 places".

Tahiti Infos

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