Cet organe du Conseil de l'Europe peut visiter sans restriction les prisons, les centres de rétention ou les hôpitaux psychiatriques de 47 pays. Il est composé de juristes et de médecins. Corinne Fugler a rencontré l'un de ses membres, Jean-Pierre Restellini.
Depuis sa création en 1989, le CPT a rencontré et examiné 10.000 détenus en Europe. Pour collecter des témoignages sans compromettre les détenus, le CPT les rencontre tous, sans exception. Difficile, alors, pour les gardiens, de cibler les prisonniers qui ont dénoncé de mauvais traitements.
Il y a quelques mois, Jean-Pierre Restellini s'est rendu sur l'île d'Imrah, en Turquie, pour rencontrer dans sa prison le Kurde Abdullah Öcalan, le leader du PKK. Le Comité a aussi rencontré en Ukraine l'ex-premier ministre Ioula Timochenko, pour s'assurer qu'elle était bien soignée.
Il a déjà visité, également, la colonie pénitentiaire de Mordovie où était détenue récemment Nadejda Tolokonnikova, la "Pussy Riot" transférée fin octobre en Sibérie. Les dirigeants de ce centre, il a pu s'en rendre compte, se soucient essentiellement d'exploiter la force de travail des détenues.
Le médecin suisse achèvera son mandat au CPT en décembre. Avec ses collègues, il demande aux 47 pays du Conseil de l'Europe un net effort pour repérer et signaler les mauvais traitements en détention: "c'est un moyen objectif et indiscutable de confirmer des allégations".
France Info
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