Des prisons saturées. Si la surpopulation carcérale en France n'est un secret pour personne, les solutions pour pallier cette situation restent souvent à l'état de projet. Les prisonniers sont ainsi les grands oubliés des politiques.
Au 1er novembre, la France compte plus de 12.000 détenus en trop. Ici, la prison de Bois-d'Arcy
Quel est, précisément, l'état des prisons aujourd'hui ? Comment faire pour changer les choses ? L'analyse de Pierre-Victor Tournier, démographe de la population carcérale.
Au 1er novembre 2014, l’administration pénitentiaire dispose de 57.860 places opérationnelles. 3.417 places sont inoccupées pour telle ou telle raison (697 dans les maisons d’arrêt, 2.720 dans les établissements pour peine).
Aussi les 66.530 personnes détenues sont-elles, de fait, réparties dans 57.860 - 3.417 = 54.443 places. Ce qui donne, à cette date, un nombre de détenus en surnombre de 66.530 - 54 443 = 12.087.
Plus de 12.000 détenus en trop
Il y a donc plus de 12.000 détenus de trop ou il manque au moins 12.000 places, c’est comme on voudra. Jamais ce chiffre, incontournable, n’est cité par l’administration pénitentiaire. En revanche, elle reconnaît, depuis peu, l’existence, parmi ces 12.000 détenus en surnombre, de plus de 1.000 détenus qui dorment sur un matelas posé à même le sol.
Que faire ? Augmenter le nombre de places (position traditionnelle à droite) ou réduire le nombre de détenus (position traditionnelle à gauche) ?
Depuis des années [1], je défends l’idée qu’il faut à la fois réduire le nombre de détenus – mais pas n’importe comment – et construire – mais pas n’importe quoi.
La journée de détention doit se passer hors cellule
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