Les surveillants du centre pénitentiaire du Havre ont mené une action, hier, pour demander des effectifs supplémentaires.
La coupe est pleine pour les personnels du centre pénitentiaire du Havre. L'établissement installé à Saint-Aubin-Routot a déclenché pas moins de trois alarmes « en moins de quatre heures » jeudi, déplorent les syndicats.
« À l'atelier, une surveillante s'est interposée entre deux détenus qui se battaient », indique Judicaël Benoît, secrétaire local du syndicat Union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap). La gardienne a été conduite à l'hôpital.
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161 au lieu de 180 agents
Un peu plus tard dans la matinée, « un collègue s'est pris un coup de tête par un détenu », après une fouille qui a permis la découverte « d'une arme artisanale ». Deux surveillants ont été blessés. Enfin, seulement quelques minutes après, « au quartier de semi-liberté, notre collègue isolé sur le secteur s'est fait agresser ». « Il faut renforcer les effectifs sur les zones isolées », insiste l'entente syndicale, qui a décidé, hier, de bloquer l'accès à la prison pour se faire entendre.
Régulièrement confrontés à la violence, les personnels réclament aujourd'hui davantage de moyens humains. Le centre pénitentiaire du Havre, qui emploie 161 agents selon les syndicats, accueille actuellement 600 détenus pour une capacité maximale de 690 personnes. « L'an dernier, ici, nous avons cumulé 43 000 heures supplémentaires, soit l'équivalent de vingt-six postes », ajoute Éléonore Schreiner, secrétaire locale FO. « Nous demandons, a minima, d'être mis au niveau de l'organigramme de base, soit 180 agents », souligne Judicaël Benoît.
Enfin, pour améliorer la sécurité et éviter la récidive au sein de l'établissement, Ufap, CGT et FO plaident également en faveur de l'instauration « d'un règlement intérieur pour les détenus avec des leviers disciplinaires stricts ». Contactée, la direction n'a pas donné suite à nos sollicitations.
Ouest-france
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