samedi 3 septembre 2016

«Une équipe va venir de Marseille !»

Il est né à Marseille. Il y a vécu, il y a été condamné deux fois avant de se mettre au vert en Lot-et-Garonne en 2008. 

Et c'est pourtant de Marseille et de son image de Chicago à la française dont il s'est servi le 12 juin dernier.

Il est aux environs de 16 h 30. Escorté par trois agents de l'administration pénitentiaire, il se trouve dans le bureau d'un des juges d'instruction d'Agen.



Il doit être entendu dans le cadre d'une affaire de vol par ruse. Entre ce père de famille de 37 ans et la magistrate, rien d'autre que les rapports d'un suspect et d'un juge, même si l'intéressé n'accepte, semble-t-il, toujours pas que sa femme puisse être mise en examen comme lui. «Ça m'a énervé.»

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Une fois sorti du bureau, les trois surveillants chargés de la sécurité judiciaire et l'intéressé doivent rejoindre le véhicule de l'administration pénitentiaire. A-t-il cherché à s'évader ? «Je ne voulais pas me soustraire à la justice.»

Pourtant, il l'a déjà fait, au commissariat de Bayonne. Le tribunal n'a pas retenu contre lui la tentative de prendre la fuite, résumant ses agissements à des violences commises contre ses trois anges gardiens. En revanche, la justice a retenu la rébellion, les outrages et les menaces de mort, qu'il conteste. «Je vais faire venir une équipe de Marseille, ils vont vous fumer» aurait-il lâché à ses accompagnateurs. Leur nombre a d'ailleurs doublé vu qu'à trois, ils ne parvenaient pas à maîtriser l'individu.

Dans le bureau du juge, «il a refoulé sa colère» explique Me Pascale Laillet, son avocate. «Elle s'est exprimée ensuite à la sortie mais la tentative d'évasion ne peut être retenue.» Le tribunal correctionnel l'a condamné à six mois ferme (contre huit requis) mais sans mandat de dépôt malgré les demandes du ministère public. Provisions comprises, il doit régler quelque 3 000 € aux victimes. L'un des agents de la pénitentiaire a un mois d'arrêt de travail.

Partie civile, les agents étaient représentés par Me Pascal qui résumait le portrait-robot de l'intéressé en une phrase lapidaire : «ce n'est pas le fils caché d'Albert Spaggiari, cerveau du «casse du siècle» survenu à la Société générale de Nice, en juillet 1976». Pas faux.

La Dépêche

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