mercredi 30 mai 2018

Poissy : le maire réclame le déménagement de la prison

Karl Olive met en avant la vétusté, le coût de la mise aux normes et la valeur potentielle du foncier.

Poissy : le maire réclame le déménagement de la prison

C’est un serpent de mer exhumé par le maire (LR) de Poissy. Lors d’un récent déjeuner avec le Premier ministre, Karl Olive lui a remis une note réclamant le déménagement de la prison centrale, située au cœur de Poissy, dans un ancien couvent de religieuses ursulines fondé en 1645.



L’élu pointe la vétusté des locaux, le coût de la mise aux normes du bâtiment et la valeur potentielle du foncier.

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En 2010, la garde des Sceaux avait annoncé sa rénovation sous conditions. L’année suivante, son successeur annonçait sa fermeture pour 2016. En 2014, l’établissement fait l’objet d’un avis défavorable à la poursuite de ses activités, émis par la sous-commission départementale de sécurité.

À ce jour, il abrite pourtant toujours 230 détenus condamnés à de longues peines. Uniquement des hommes majeurs. Parmi eux, douze détenus particulièrement surveillés et quarante condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, notamment Carlos, qui purge une peine de prison à vie pour l’attentat du Drugstore Publicis en 1974.

« L’occasion de repenser une grande partie du centre-ville »

« C’est un sujet récurrent, reconnaît le maire. Mais on voit bien les limites du site, tant pour les conditions de travail du personnel pénitentiaire que les conditions de vie des détenus », insiste-t-il.

Dans sa note, Karl Olive liste des anomalies, relevant notamment « 630 observations sur les installations électriques, des canalisations rouillées sur l’alimentation en gaz, un système de sécurité incendie et désenfumage hors service… » Certaines cellules, « devenues trop vétustes, ne sont plus utilisées ».

Et « plusieurs bâtiments sont sans affectation en raison d’un état nécessitant des travaux de réhabilitation et de mise aux normes ». « Il en est ainsi d’une partie du bâtiment des activités, resté sans réparation depuis un incendie lors d’une mutinerie survenue en 2002 », assure l’élu qui s’inquiète aussi de l’état du mur d’enceinte et de la présence de rats.

Pour tenter de convaincre le gouvernement de fermer cet établissement qui pourrait « être l’occasion de repenser une grande partie du centre-ville », Karl Olive met en avant « la valeur potentielle du foncier » qui ferait du déménagement de la centrale « une opération intéressante pour l’Etat ».

Sauf que l’administration pénitentiaire s’est déjà « engagée dans un vaste plan de rénovation, afin de pérenniser l’établissement »...

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