L’intellectuel musulman, accusé de viol par trois femmes, est en détention provisoire depuis sa mise en examen le 2 février.
Tariq Ramadan, accusé de viols par trois femmes en France et incarcéré depuis trois mois, a vu sa première demande de mise en liberté rejetée vendredi 4 mai par la justice, a appris l’AFP lundi 7 mai auprès de son avocat.
« Nous avons été notifiés aujourd’hui et j’ai immédiatement interjeté appel », a annoncé Emmanuel Marsigny, dénonçant une décision « invraisemblable » du juge des libertés et de la détention.
L’intellectuel musulman suisse de 55 ans, atteint d’une sclérose en plaques mais dont le traitement a été jugé compatible avec la détention, est incarcéré depuis sa mise en examen le 2 février à Paris pour viol et viol sur personne vulnérable. L’enquête a été déclenchée en octobre par les plaintes de deux femmes, rejointes en mars par une troisième. Une quatrième femme a déposé plainte pour viol à Genève.
Accès aux soins
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Transféré en mars de la prison de Fleury-Mérogis à l’hôpital de celle de Fresnes, Tariq Ramadan avait déposé cette première demande de mise en liberté le 24 avril, au lendemain de l’expertise judiciaire qui a estimé sa détention possible à condition de « continuer à bénéficier de l’accès aux soins ».
Selon Me Marsigny, l’établissement de « Fresnes est incapable de lui assurer ses quatre séances de kinésithérapie hebdomadaire ; M. Ramadan n’a eu qu’une seule de séance depuis le 26 avril ».
Confronté à la femme qui l’accuse de l’avoir violée en 2009 à Lyon, Tariq Ramadan a nié tout rapport sexuel avec elle ainsi qu’avec la première plaignante, Henda Ayari.
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