mercredi 21 novembre 2018

Carlos Ghosn : "les dures conditions de détention du monstre sacré" tirent les larmes du Figaro

Depuis son arrestation et sa mise en garde à vue, le PDG de Renault Carlos Ghosn est détenu dans un des établissements pénitentiaire du Japon, précisément celui de Kosuge, un village à l’ouest de Tokyo. 

Carlos Ghosn : "les dures conditions de détention du monstre sacré" tirent les larmes du Figaro

Mais sa célébrité et sa fortune ne lui confèrent pas de conditions de détention spéciales, ce qui indigne nos confrères du journal de droite.



Les Japonais ont-ils confondu Carlos Ghosn avec son homonyme terroriste ? Après l'arrestation lundi du PDG de Renault-Nissan au Japon où il se trouve toujours en garde à vue - prolongée de 10 jours ce mercredi - pour répondre aux soupçons de fraude fiscale qui pèsent sur lui, Le Figaro a lancé ce mardi 20 novembre un cri d'alarme déchirant sur le traitement qui lui est réservé, alertant sur "les dures conditions de détention" subies par le "monstre sacré de l'automobile".

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Loin des palaces auxquels son salaire mirobolant et sa fortune l'ont habitué, Carlos Ghosn "est entré dans la lessiveuse judiciaire japonaise", commencent nos confrères. Soit, mais quelles sont ces "dures" conditions de détention dont s'inquiète le journal de droite ?

Eh bien, figurez-vous que le patron de Renault "a été emmené au sinistre centre de détention de Kosuge [un village situé à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Tokyo, ndlr]", une prison qui, relève l'article, "est d'ordinaire réservée aux prévenus moins célèbres que lui". Voilà donc le premier tort de la justice japonaise : ne pas avoir offert à Carlos Ghosn une cellule - où il est "probablement seul", note tout de même le quotidien - à la hauteur de sa notoriété !

CARLOS GHOSN PEUT VOIR SA FEMME… MAIS PAS LONGTEMPS

Deuxième point problématique, toujours selon Le Figaro : ce centre de détention est réputé pour être… "pénible d'accès aux visiteurs". Concrètement, cela signifie donc que "son accès à ses proches semble incertain".

Reste que "sans doute Carlos Ghosn peut-il voir son épouse Carole", concède le journal, mais "seulement quinze minutes par jour, en présence d'un garde et avec l'obligation de lui parler en japonais".

Les Japonais suivent ici l'un des premiers principes d'une garde à vue classique, qui implique d'empêcher toute concertation du suspect avec d'éventuels complices, mais tout de même, "on peut imaginer leur détresse, le premier parlant très peu japonais, la seconde pas du tout", se lamente l'auteur de l'article, la plume trempée dans les larmes.

Et l'horreur ne s'arrête pas là : pendant que Carlos Ghosn croupit ainsi dans sa cellule japonaise, "dehors, l'opinion publique s'est jointe à l'hallali", décrit le quotidien qui s'étonne : "Même la presse de gauche, d'ordinaire compatissante au sort des prévenus, se joint au concert".

Mais ces Japonais, qui ont l’outrecuidance de faire appliquer normalement les règles de leur système judiciaire à un illustre patron français, "se rendent-ils compte de l'impact d'une telle affaire sur leur attractivité pour de nouveaux talents étrangers ?, s'étrangle pour le journal un banquier étranger. Comment vont-ils justifier qu'on peut arrêter ainsi un grand patron sur des charges infimes, ruiner sa vie sociale et sa carrière ?". Tokyo est prévenu : une fraude fiscale présumée de 40 millions d'euros ne saurait constituer une justification suffisante...

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