Le fonctionnaire a reconnu qu'il s'en était pris à la victime pour se venger après une précédente agression. Il a été mis en examen et suspendu de ses fonctions.
Ce sont des faits qualifiés de « particulièrement graves » qui viennent d'être mis au jour au sein de la maison d'arrêt de Strasbourg (Bas-Rhin).
Un surveillant de cet établissement pénitentiaire a été placé en garde à vue, le 7 novembre dernier, dans les locaux de la sûreté départementale (SD) du Bas-Rhin.
Deux autres surveillants ont suivi le même chemin. Les trois fonctionnaires ont été « ciblés » après un signalement de la directrice de la maison d'arrêt de Strasbourg. Cette dernière a reçu un rapport d'incidents concernant un détenu.
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Après avoir visionné les enregistrements de vidéoprotection de son établissement, la directrice a constaté qu'un de ses agents avait commis, le 31 octobre dernier, des « violences illégitimes » sur ce détenu.
Entendu, ce dernier, transféré entre-temps dans une autre prison, a expliqué avoir été extrait de sa cellule, sans raison, le jour des faits par deux surveillants, avant d'être frappé, à coups de radio portative, par le troisième agent pénitentiaire.
Le surveillant avoue avoir agi par vengeance
Au cours de leur garde à vue, les trois surveillants ont nié les faits reprochés, avant que l'un d'entre eux ne les reconnaisse finalement.
« Il a évoqué un acte de vengeance, confie une source proche de l'affaire.
L'un des codétenus de la victime s'en serait pris, le 25 octobre, à deux surveillants avec une lame de rasoir, ce qui aurait suscité cet acte de vengeance.
Ce comportement de la part d'un agent pénitentiaire est inacceptable et doit être sanctionné. » Ses deux collègues ont été laissés libres à l'issue de leur audition.
Présenté à un juge d'instruction, le surveillant, auteur présumé de ces violences, a été mis en examen, avant d'être suspendu de ses fonctions. Une enquête administrative a également été déclenchée par l'administration pénitentiaire.
Le Point
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