Un détenu s'est donné la mort à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) samedi. C’est le treizième suicide depuis le début de l’année dans la plus grande prison d’Europe.
Des chiffres alarmants. Samedi, un détenu a mis fin à ses jours dans la prison de Fleury-Mérogis portant à treize le nombre de suicides depuis le début de l’année.
Âgé de 47 ans, le prisonnier s'est pendu avec ses lacets. "Il avait été identifié comme suicidaire et faisait l'objet d'un contrôle particulier", a indiqué le parquet d’Evry à l’AFP.
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Lors de sa ronde samedi soir, une surveillante a indiqué que ce prisonnier avait l’air "d’aller mal". "Les surveillants sont allés voir deux minutes après, ils l'ont trouvé pendu dans sa cellule. Ils l'ont décroché, mais il n'a pas pu être réanimé", a précisé le parquet, qui a ouvert une enquête, comme pour chaque détenu qui se suicide. L'homme, qui a laissé une lettre, se trouvait au quartier des nouveaux arrivants et était incarcéré depuis trois semaines, dans l'attente de son procès à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour des faits de violences volontaires et outrages.
Des chiffres inquiétants difficiles à expliquer
En 2017, dans cette prison qui compte plus de 4000 prisonniers, trois détenus s'étaient donné la mort. Mais l’année 2018 marque une véritable série noire : 13 suicides depuis le début de l’année. Des chiffres inquiétants que les autorités peinent à expliquer. Les effectifs de surveillants n’ont pas été modifiés, tout comme la surpopulation carcérale, moindre par rapport à d'autres prisons d’Île-de-France. Les bâtiments sont modernes et les conditions de détention y sont plutôt meilleures que dans d'autres établissement de la région.
Depuis le 1er janvier, 109 détenus se sont suicidés dans les prisons françaises selon un décompte de la direction de l'administration pénitentiaire. Pour la même période en 2017, 86 individus s'étaient donnés la mort en 2017 et 96 en 2016.
LCI
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