jeudi 22 novembre 2018

Villeneuve-d’Ascq Un détenu d’Annœullin profite d’une sortie au musée pour s’évader

Dans le cadre des programmes d’insertion, trois détenus de la prison d’Annœullin avaient bénéficié d’une sortie encadrée, au musée d’art moderne de Villeneuve-d’Ascq, le 12 octobre. 

Villeneuve-d’Ascq Un détenu d’Annœullin profite d’une sortie au musée pour s’évader

Pour l’un d’eux, la tentation a été trop forte…



Le 12 octobre, vers 14 h 30, au milieu de la visite du LAM, Bruno S. s’éclipse, prétextant aller aux toilettes. Un gardien le verra ensuite sortir du bâtiment pour fumer une cigarette. Mais après la dernière bouffée, le détenu de 48 ans prend la poudre d’escampette.

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«  Je serais revenu à la prison le soir. Mais je voulais absolument voir mon frère  » affirme ce mardi, Bruno S. au tribunal. «  L’évasion était préparée ?  » interroge la présidente Audrey Bailleul, faisant remarquer que le frère habite tout près du musée. La réponse est en demi-teinte : «  Ma famille me manquait. Je n’avais plus de nouvelles depuis six mois…  » Bruno S. sera arrêté très vite au domicile de son frère.

Sa famille lui manquait

«  Ce n’est pas une cavale loin de là  », plaide, ce mardi, Me Perceval Lebas. L’avocat insiste sur la fragilité psychologique de son client. Une fragilité accrue depuis le décès de sa mère, il y a un an. Bruno S. déjà détenu avait été accompagné aux obsèques : «  S’il s’est évadé, c’est aussi pour aller se recueillir sur la tombe  », souligne l’avocat. En prison, les liens familiaux passent par une sœur, la seule, jusqu’à présent, à détenir un permis de visite au parloir. Mais les deux se sont fâchés. «  Je voulais absolument avoir des nouvelles de mon frère  », répète en boucle le prévenu.

Au moment de son évasion, Bruno S. était suivi par le service psychiatrique de l’administration pénitentiaire. Et c’est dans le cadre d’un programme d’insertion et de soins, que lui avait été proposée la sortie au musée. L’homme de 48 ans purge une accumulation de petites peines qui le rendent libérables… «  Le 25 décembre 2019, Madame la présidente », dira-t-il à l’audience.

Fragilité psychologique

Il a trente-neuf mentions sur son casier judiciaire, liées à un passé révolu de toxicomane. «  À cause de la drogue, il a connu la rue, la prison… Il a épuisé sa famille  » explique Me Lebas.

Bruno S. est un détenu modèle mais en septembre un juge d’application des peines estimera qu’il n’est pas assez investi dans sa réinsertion...

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