Un homme condamné à perpétuité a agressé un autre détenu à l’aide d’un pic artisanal, le 22 mars dernier, au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil.
Motif invoqué ? Il avait un « contrat » sur sa tête et aurait voulu agir en premier.
Ibrahim Farh a tué un homme de deux balles dans la tête, en 2008, à Chelles, en région parisienne. Pour cela, il a été condamné par une cour d’assises à la réclusion criminelle à perpétuité. Des proches de sa victime, paraît-il, auraient mis un « contrat » sur sa tête, ou plutôt sur son unique œil valide : un ou plusieurs détenus auraient été chargés de le lui crever pour le rendre aveugle. C’est ce qui expliquerait que les choses aient mal tourné le 22 mars dernier au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil.
Arme artisanale
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Entendu jeudi en visioconférence au tribunal correctionnel de Béthune – il est désormais détenu dans le sud de la France après 4 ans passés à Vendin –, Ibrahim Farh insiste : « Je n’avais aucune raison de chercher ce genre d’histoire, il a voulu s’en prendre à moi. » « Il », c’est sa victime dans cette affaire.
Farh lui a donné un coup dans l’œil avec une arme artisanale, une tige en métal de 30 cm. Motif : cet autre détenu, en prison lui pour torture et actes de barbarie, aurait eu une information sur ce fameux contrat, il a voulu en « discuter », ça a dérapé.
« Vendin-le-Vieil m’a appris une chose : assurer ma sécurité moi-même. »
Au final, Ibrahim Farh a écopé de 12 mois de prison supplémentaires. Mais ce que ce procès a mis en lumière, c’est la sombre ambiance à la prison de Vendin-le-Vieil.
Farh assure qu’il a alerté l’administration à plusieurs reprises sur les menaces qui pesaient sur lui. Sa victime, qui n’a pas déposé plainte, était connue pour avoir sur lui une carte de circuit imprimé affûtée...
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