Pour retrouver cinquante grammes de résine de cannabis, un détenu particulièrement influent à la prison d’Amiens, a soumis une poignée de ses codétenus à une fouille corporelle.
Dans dans la cour de la maison d’arrêt d’Amiens, une quinzaine de détenus sont alignés contre un mur.
Un à un, ils se présentent devant un soupirail qui sert de communication entre les deux cours de promenade. Un codétenu les fouille d’abord avant qu’ils ne soient obligés de s’accroupir, de se déshabiller pour une fouille corporelle devant un autre prisonnier. Sur la vidéosurveillance, quatre jeunes hommes semblent diriger la manœuvre.
Au départ, un problème logistique
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De l’autre côté se trouve S.B., 32 ans, 21 mentions au casier notamment pour des stupéfiants. Il le nie farouchement mais tous les témoins affirment que c’est lui qui devait réceptionner, ce 3 juin 2018, six colis qu’un complice a envoyé par-dessus le mur d’enceinte.
À la recherche de 50 grammes de cannabis
Or ces « parachutages » ne peuvent atterrir qu’en cour de promenade B, et le détenu se trouvait dans la A (de l’autre côté du soupirail). Qu’à cela ne tienne : il avait confié à des complices le soin de réceptionner les objets tombés du ciel et de les lui transmettre. «On devait recevoir quelques joints en échange », a avoué l’un d’eux. Le problème, c’est que si les cinq paquets de viande hallal sont bien arrivés, les 50 grammes de résine de cannabis, eux, ont dû rester bloqués dans un filet de protection.
La menace de représailles
B. a alors poussé une grosse colère, persuadé qu’il venait de se faire doubler. C’est ainsi que grâce à son autorité naturelle dans la maison d’arrêt, et à la menace de représailles, il a soumis toute la cour B à l’inspection plus haut décrite.
De la prison ferme
V.G., 29 ans, 8 mentions et A.K., 23 ans, 20 mentions, ont mené la fouille à laquelle eux-mêmes furent soumis...
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