Le gilet jaune qui avait heurté une voiture de police à Mondeville avant de prendre la fuite a été jugé ce mardi en comparution immédiate au tribunal de Caen.
Il a été placé sous mandat de dépôt et condamné à quatre mois de prison ferme.
Un Caennais de 38 ans a été jugé ce mardi 18 décembre 2018 en comparution immédiate au tribunal de Caen.
Trois jours avant, en marge d'un rassemblement des gilets jaunes, il avait refusé d'être contrôlé par les forces de l'ordre, puis lors d'une marche arrière il avait percuté une voiture de police à Mondeville, puis il avait pris la fuite.
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Un policier avait tiré avec son arme dans le pneu de la voiture du gilet jaune.
Au tribunal, ce sont deux versions qui se sont affrontées, celle du gilet jaune et celle des policiers. Le seul point sur lequel tout le monde s'accorde, c'est sur la fuite du manifestant. Ce dernier explique qu'il est parti pour éviter un conflit parce qu'un policier l'aurait menacé avec une matraque en disant : "Arrête-toi sinon je vais te casser la gueule." En face, le juge estime qu'il est assez peu crédible que des forces de l'ordre tiennent ce discours : "Vous n'évitez pas le conflit, vous évitez le contrôle."
"Certains policiers viennent pour en découdre comme le font aussi des gilets jaunes. Pour moi ce n'était pas des policiers, c'étaient des voyous", répond le Caennais jugé. Pour le juge, c'en est trop : "Vous pensez que les policiers viennent pour casser des gilets jaunes, ça en devient surréaliste."
Quant à l'avocat des policiers, il estime que la patrouille à Mondeville serait finalement tombée sur "un casseur potentiel, violent, organisé et cagoulé." "Oui, cagoulé d'un passe-montagne parce qu'il avait froid" rétorque l'avocate du Gilet jaune qui conclut "Certes, il a eu un comportement inadapté et pas raisonnable mais il n'a jamais voulu blesser quelqu'un."
L'homme est parti en prison dès ce mardi soir, il a été condamné à 12 mois de prison dont 8 avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans, suspension de permis de conduire pendant 8 mois, interdiction de port d'arme pendant 5 ans, indemnisation des victimes à hauteur de 2 100€.
France Bleu
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