« J’ai fait huit ans à La Talaudière, ça s’est toujours mal passé ». En mars, ce détenu de 30 ans a menacé un surveillant. Il devra attendre pour connaître sa sanction.
« Il y a des règles. Laissez-moi parler, vous vous exprimerez après. »
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En mars, au centre de détention de La Talaudière, Eddy, 30 ans, a outragé et menacé de mort un surveillant pénitentiaire. « Regarde-moi bien, sale mécréant. Je peux te faire égorger comme un mouton ! »
Une trentaine de condamnations
Le juge égrène un casier judiciaire long comme le bras. Une trentaine de condamnations avec, déjà, des outrages à personne dépositaire de l’autorité publique. « Vous avez été condamné en octobre 2016 pour les mêmes faits. Vous vous en souvenez ? » « Oui. Ça s’était passé à la maison d’arrêt de Saint-Etienne. Comme toujours… »
Le magistrat veut entrer dans le détail, mais Eddy renâcle. « J’ai des outrages à policiers, à surveillants. Je ne me souviens plus de qui, j’ai passé dix ans en prison ! » Puis le jeune homme hausse le ton. « J’ai fait huit ans à La Talaudière, ça s’est toujours mal passé. Depuis six mois, je suis à Roanne. Tout va bien. »
Au moment de délibérer, le tribunal à juge unique se déclare incompétent car le dossier relève d’une audience collégiale. Eddy sera rejugé le 13 juin. Il est furax. « Je sors de prison en mai, j’y retourne en juin ! »
Le Progrès
Voici qui devrait convenir aux dirigeants
des syndicats pénitentiaires :
(Cliquez sur l'image)
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