Le conducteur de la camionnette qui avait fauché 10 piétons sur le marché de Noël de Nantes le 22 décembre 2014, tuant l'un d'entre eux, s'est suicidé mercredi matin dans sa cellule de la maison d'arrêt de Nantes, a-t-on appris de sources concordantes.
Cet homme de 38 ans, incarcéré depuis janvier 2015 à la maison d'arrêt, située à Carquefou, dans la banlieue nantaise, s'est pendu dans sa cellule, a-t-on indiqué de source policière.
Le parquet de Nantes a confirmé son décès, à l'AFP.
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Il a été trouvé accroché aux barreaux de la fenêtre de sa cellule, vers 07H00, par des surveillants qui effectuaient une ronde et qui lui ont prodigué les premiers massages cardiaques, ont précisé des sources syndicales pénitentiaires.
Ni les pompiers ni le Samu n'ont pu le réanimer, selon l'une de ces sources.
Le 22 décembre 2014, ivre, l'automobiliste originaire de Charente-Maritime avait percuté la foule avec une fourgonnette blanche, en plein centre de Nantes, avant de se blesser sérieusement en s'assénant plusieurs coups de couteau.
Un des piétons fauchés, Virgile, 25 ans, avait succombé le lendemain à ses blessures.
Le chauffard avait été hospitalisé aux urgences, puis en réanimation au CHU de Nantes, sous surveillance policière, avant d'être interné d'office en psychiatrie, son état ne lui permettant pas d'être entendu par les enquêteurs.
Les prélèvements sanguins avaient révélé un taux de 1,80 g d'alcool par litre de sang, soit près de quatre fois la limite autorisée.
Un carnet avait été trouvé à bord de la voiture après l'agression, dans lequel le conducteur disait "sa haine de la société" et évoquait "un risque d'être tué par les services secrets", avait raconté le procureur de la République de Nantes, Brigitte Lamy.
Le conducteur avait été mis en examen le 9 janvier 2015 pour assassinat et tentative d'assassinats, puis placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Nantes.
Après avoir été affecté dans une structure médicalisée, il avait été placé à l'isolement, selon une source pénitentiaire.
Deux expertises psychiatriques avaient conclu à sa responsabilité pénale et le dossier était "en fin d'instruction", avec un procès qui devait "avoir lieu probablement début 2017", selon Me Cécile de Oliveira, qui représente le compagnon du piéton tué.
"Pour mon client, l'annonce de ce suicide est une annonce terrible, avec évidemment la compréhension qu'il n'y aura pas de procès", ce décès entraînant de fait l'extinction de l'action publique à l'encontre du conducteur, a réagi l'avocate.
TV 5 Monde
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