C'est la première fois que la directrice de la centrale de Saint-Martin de Ré s'exprime sur les fameux "casinos".
Elle nous a ouvert les portes de ces préfabriqués situés dans la cour de la promenade de la prison. Leur destruction est prévue pour janvier 2017.
Deux bâtiments plantés en plein coeur de la promenade de la Centrale de Saint-Martin de Ré.
Ce sont les fameux "casinos" de la prison, considérés par le député Olivier Falorni comme des lieux de propagande salafiste. Plus d'une centaine de détenus sortent deux fois par jour dans cette cour, ils peuvent aussi s'abriter dans ces huit salles au gré de leurs activités.
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Démolition programmée en janvier 2017
Début avril, Olivier Falorni s'était indigné à l'Assemblée Nationale de voir que ces préfabriqués étaient toujours là alors que Christiane Taubira s'était engagée à ordonner leur destruction.
Cette intervention avait d'ailleurs fait l'objet d'une passe d'armes entre le parlementaire de Charente-Maritime et le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas.
Sylvie Manaud, chef d'établissement de la Centrale s'exprime pour la première fois sur ces "casinos" qui ont défrayé la chronique. Selon la directrice de la maison centrale, la lenteur de la procédure est dûe au fait que c'est toute la promenade qui fait l'objet d'une réhabilitation, les travaux seront engagés dés novembre et la démolition est programmée à partir de janvier 2017. Un gymnase sera construit dans la cour, assure la directrice.
"A partir du moment où on détruit quelque chose, il faut qu'on soit dans une proposition d'autre chose. La détention, c'est un jeu d'équilibre extrêmement fragile" justifie la directrice de l'établissement.
Selon Olivier Falorni, le député de Charente-Maritime l'un de ces casinos abriterait une mosquée clandestine salafiste. Sylvie Manaud confirme bien que deux détenus ont été mis à l'isolement fin 2015 pour prosélytisme mais elle réfute l'existence d'une mosquée dans ces casinos.
Plus récemment le syndicat UISP-FO avait estimé que le personnel pénitentiaire était en grand danger à Saint-Martin de Ré. Début avril le syndicat précisait que les agents devaient se rendre dans cette zone occupée par une milice armée de couteaux et autre poinçons artisanaux"
"Je peux vous dire qu'il y a des missions de contrôles dans ces casinos", a précisé la direction.
France 3
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