Dans un "Focus" publié le 25 mars 2016, L’Institut national d’études démographiques (Ined) fait le point des connaissances sur le suicide en prison afin d’identifier les conditions de détention ou les caractéristiques des détenus qui présentent un risque de suicide plus élevé.
Avec un taux de 18,5 suicides pour 10 000 personnes écrouées, le taux de suicide en prison en France est sept fois plus élevé que dans le reste de la population et l’un des plus élevé en Europe. Près de la moitié des décès en prison sont des suicides.
Le risque de suicide est plus élevé au cours de la période de détention provisoire ou lors du placement en cellule disciplinaire.
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Une grande partie des suicides interviennent dans les premiers temps de la détention : environ 34 suicides pour 10 000 prévenus sont enregistrés contre près de 13 parmi les personnes condamnées.
Les périodes de placement en cellule disciplinaire se caractérisent par un risque de suicide 15 fois supérieur à celui observé en cellule ordinaire.
Plus l’infraction commise est grave et plus la peine encourue est longue, plus il y a de risques que la personne passe à l’acte. En effet, les auteurs d’homicides ou d’infractions aux mœurs se suicident davantage que les autres. Les personnes qui se suicident le plus en prison sont les hommes, de 37 ans en moyenne.
Quant à la surpopulation carcérale, l’Ined souligne que son impact sur les suicides est difficile à évaluer. La surpopulation carcérale entraîne, certes, une dégradation des conditions de vie des détenus mais la présence d’un codétenu peut aussi réduire le sentiment d’isolement ou tout simplement rendre matériellement plus difficile un passage à l’acte.
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