En visite ce vendredi matin à la maison d'arrêt de Gradignan en Gironde, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas l'a confirmé : le centre pénitentiaire vétuste et surpeuplé sera bien détruit puis reconstruit.
Le garde des Sceaux visitait la maison d'arrêt de Gradignan ce vendredi matin.
Il a précisé que "le programme de reconstruction d'établissement avait d'abord la vocation à respecter un principe qui figure dans le code pénal depuis 1875 : un détenu, une cellule"
Liens commerciaux :
Lorsqu'un détenu sort de manière brutale, quand il n'est pas préparé à recouvrir la liberté, c'est la meilleure manière de l'inviter à revenir en prison.
La maison d'arrêt de Gradignan est l'une des plus anciennes de France. Construite en 1967 pour 400 détenus, elle en compte aujourd'hui 600. Régulièrement, le personnel dénonce son état de vétusté et les problèmes liés à la surpopulation.
Sa reconstruction (déjà actée sous la présidence de Nicolas Sarkozy) a été plusieurs fois annoncée puis reportée.
En octobre 2015, Christiane Taubira, alors garde des Sceaux, avait parlé d'une démolition et reconstruction sur le même site d'un nouvel établissement d'une capacité similaire dans le cadre du plan triennal 2015-17. Une enveloppe de 115 millions d'euros devait être débloquée.
Dans un courrier du 26 janvier dernier, Jean-Jacques Urvoas avait écrit à Alain Rousset en sa qualité de député de Gironde. Pour la première fois, un calendrier précis avait été arrêté.
"Le maître d'oeuvre sera sélectionné en 2017 avant la consultation des entreprises qui se déroulera au cours de l'année 2018. Les travaux débuteront en 2019 pour une livraison prévisionnelle en 2022"
Selon son attaché parlementaire, Sébastien Saint-Pasteur, Alain Rousset insistera pour que le maître d'oeuvre soit choisi avant l'élection présidentielle. Il s'agit d'éviter que le projet ne
soit remis en cause si la majorité gouvernementale venait à changer.
France 3
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire