Le 19 novembre 2015, quelques jours seulement après les attentats terroristes qui avaient endeuillé la France, il avait exhibé des armes dans le tramway.
Aux policiers qui venaient de l’interpeller, il avait tenu des propos menaçants qui lui avaient valu d’être condamné pour apologie d’un acte de terrorisme. Ces mots, il avait nié, à son procès, les avoir prononcés.
L’histoire se répète et c’est avec la même conviction dans la voix que Yassin, 29 ans, soutient n’avoir ni outragé, ni menacé de mort les surveillants du centre pénitentiaire de Saran où il est détenu depuis quelques semaines.
« Le premier qui rentre, je le crève?! »
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Les faits qui l’amènent à être jugé en comparution immédiate, ce vendredi, remontent au 9 février.
Ce matin-là, le détenu s’est mis à vociférer dans sa cellule. Aux surveillants qui se tenaient derrière la porte, il a lancé des injures, auxquelles ont bientôt succédé des menaces. « Je vais me les faire un par un. Le premier qui rentre, je le crève?! Je vais tous les prendre un par un, je suis préparé », s’est exclamé cet adepte de la boxe thaï.
D’une voix calme et posée, le prévenu se défend à l’audience d’avoir adopté un tel comportement à l’égard des surveillantes. On l’aura mal compris. Il n’a jamais proféré d’outrages et les menaces de mort étaient dirigées contre d’autres détenus.
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