En 2010, Tony, 17 ans, s'est donné la mort à la maison d'arrêt de Rouen (Seine-Maritime). Sept ans après, son père entend faire reconnaître la responsabilité de l'administration.
Sept ans après, la blessure est toujours vive pour ce père. Yohann D. doit passer devant le tribunal administratif le 7 mars 2017 pour savoir si oui ou non l’administration pénitentiaire est responsable du suicide de son fils à la maison d’arrêt de Rouen (Seine-Maritime) en 2010.
Il se donne la mort le lendemain de son incarcération.
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Tony, 17 ans, est condamné pour des faits de dégradation en mars 2010. Le 9 mars, il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen. Le lendemain, il se donne la mort en se pendant dans sa cellule.
Depuis, son père cherche à comprendre comment un tel drame a pu se produire.
Mon fils avait demandé des soins psychologiques, il ne se sentait pas bien. Il avait prévenu que s’il était incarcéré il se donnerait la mort. Il n’a pas été écouté.
La famille de Tony a donc déposé plainte contre l’État.
À l’époque, on nous a dit que nous étions responsables des actes de nos fils. Maintenant, je demande qui est responsable de son passage à l’acte.
Une affaire jugée sept ans après
L’affaire doit être jugée au tribunal administratif de Rouen le 7 mars 2017, sept ans après les faits. Un délai incompréhensible pour la famille. « Je voudrais comprendre pourquoi nous devons attendre autant de temps… », écrit le père dans un courrier adressé à la presse.
Yohann D. veut désormais des réponses et comprendre comment son fils, psychologiquement « fragile », a pu se retrouver incarcéré avec un kit de détention standard et non un kit spécial en papier et en plastique. Dans sa lettre, le père dénonce une justice à deux vitesses.
Je pense que dans notre République, il y a deux justices, une pour les petits et une pour les gros. Vous nous demandez de faire confiance à au système judiciaire [...] mais comment faire confiance à une justice quand vous êtes vous-même victime d’une injustice. Rien ne ramènera mon fils, ni votre argent, ni vos leçons de morale.
Ce n’est pas la première fois...
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