Construit pour remplacer les maisons d’arrêt vétustes de Chartres et d’Orléans, le Centre Pénitentiaire d’Orléans-Saran, inauguré en juillet 2014, a connu quelques épisodes malheureux.
Les inondations de mai-juin 2016 ont contraint en pleine nuit au déplacement de nombreux détenus du centre atteint par les eaux. Il s’en est suivi une surpopulation qui a durci les conditions de vie des détenus et le travail des personnels.
Des travaux ont été décidés et des renforts de personnels prévus. L’annonce a été faite par le Garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas.
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Interpellé par Jean-Pierre Sueur, le sénateur socialiste du Loiret, le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, vient de lui faire connaître le 13 février, que « 1,6 million d’ euros ont été mobilisés pour procéder au nettoyage des rez-de-chaussée des bâtiments affectés et des vides sanitaires,installer des pompes d’évacuation plus puissantes, repositionner des pompes du réseau incendie des rez-de-chaussée vers les premiers étages ; créer des canalisations afin de permettre, le cas échéant, le rejet des eaux dans le fossé périmétrique du déversement ; renforcer certains talus ».
Expertise et rigueur dans l’exécution des travaux
Dans sa réponse, le ministre ajoute que « des travaux complémentaires doivent néanmoins être effectués. Dans cette perspective, l’agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ) a été mandatée pour conclure un marché de maîtrise d’œuvre portant sur un diagnostic, des études et les travaux qui seront à réaliser. Le calendrier prévisionnel prévoit que le diagnostic doit être remis au mois de février 2017, pour une finalisation des études au printemps et un achèvement des travaux en fin d’année ».
De quoi rassurer les occupants du Centre et leur encadrement ce qui n’empêche pas le sénateur de faire savoir au ministre qu’il espère que « les travaux à venir doivent être étudiés et réalisés dans des conditions qui permettront d’éviter à l’avenir tout renouvellement des événements subis en mai-juin derniers, ce qui suppose une grande expertise et une grande rigueur dans la définition et l’exécution des dits travaux ». On ne peut être plus clair et montrer en termes choisis l’exaspération locale.
Gestion du personnel et surpopulation
Début janvier 2017, à la suite de trois pendaisons de détenus, de l’agression de deux surveillants et d’une infirmière dans, les personnels du centre pénitentiaire ont protesté contre leurs conditions de travail dégradées depuis que les inondations de mai-juin la fermeture d’un bâtiment, entraînant une importante surpopulation carcérale. Jean-Pierre Sueur qui s’était rendu sur place a fait part au ministre de la Justice sur cette exaspération comme il l’avait promis aux représentants des personnels.
Situation délicate
Dans sa réponse, le ministre fait savoir que « la publication du poste de chef d’établissement a été effectuée lors de la dernière commission administrative paritaire ». Il apporte également quelques précisions sur l’occupation des lieux « Au 9 janvier 2017, à Saran, 418 personnes étaient détenues dont 318 à la maison d’arrêt pour hommes. Pour faire face aux conséquences de l’inondation, un certain nombre de places de centre de détention ont été réaffectées en place de maison d’arrêt, ce qui a permis d’atteindre une capacité de 346 places. 9 personnes ont été orientées vers le Châteaudun le 3 janvier ». Il conclut par une annonce : « Le pôle de rattachement d’extractions judiciaires (PREJ) d’Orléans dispose de 16 agents et va être rejoint par 2 nouveaux agents actuellement en formation »...
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