Les représentants syndicaux de la prison de Vendin-le-Vieil se sont montrés mitigés après la visite jeudi de Nicole Belloubet, venue pour suivre l'avancement des engagements qu'elle avait pris lors du mouvement national des surveillants pénitentiaires en janvier.
C'est dans ce centre pénitentiaire du Pas-de-Calais que des surveillants ont été agressés par un détenu jihadiste le 11 janvier, entraînant le début du plus important mouvement de protestation des surveillants depuis un quart de siècle, conclu par un accord avec la Chancellerie.
"Elle a tenu sa parole, elle est venue mais les mains vides", a résumé Grégory Strzempek, secrétaire local de l'Ufap-Unsa, syndicat majoritaire, soulignant un "déficit de 10 surveillants" et l'absence de "remise en marche du projet d'établissement".
Quelques avancées
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S'il reste "dans l'expectative" sur ces sujets, il a néanmoins salué quelques points: la promotion désormais actée des surveillants qui avaient été agressés, le transfert de plusieurs détenus et du nouveau matériel de sécurité.
Wilfrid Szala, secrétaire local FO, regrette également que "cela avance trop lentement". "Je ne m'attendais pas un miracle, mais là, pas un geste, elle n'a rien voulu savoir", a-t-il déclaré concernant la levée, demandée par les syndicats, des sanctions à l'encontre des surveillants qui étaient en arrêt maladie pendant le mouvement.
Un nouveau directeur doit arriver en avril. L'ancien chef d'établissement avait démissionné quelques jours après l'agression. "Les réunions ont été constructives", a expliqué le porte-parole de la Chancellerie, Youssef Badr.
"Les dix engagements pris ont donné lieu à actions. Certains sont déjà mis en oeuvre et appliqués, d'autres sont en cours de réalisation nécessitant des délais incompressibles pour être totalement exécutés", a estimé Mme Belloubet dans un communiqué jeudi soir, et dit rester "mobilisée jusqu'à l'exécution complète de tous les engagements".
Franceinfo
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